ROME - Le Parti démocrate du chef du gouvernement italien Matteo Renzi a été battu à plates coutures à Rome et Turin par les anti-système du Mouvement 5 Etoiles (M5S), dimanche à l'issue du second tour des élections municipales.

Ce résultat représente une percée pour le M5S de l'humoriste Beppe Grillo. Il met aussi en difficulté le président du Conseil qui a lié son avenir politique aux réformes constitutionnelles qu'il veut faire adopter par référendum au mois d'octobre.

A Rome, Virginia Raggi, la candidate du M5S, l'emporte haut la main avec 67% des suffrages exprimés, face au candidat de centre gauche Roberto Giachetti et entre dans l'Histoire en devenant la première femme maire de la capitale.

Consolation pour Matteo Renzi, le PD reste aux commandes à Milan, la capitale financière, ainsi qu'à Bologne, où il a battu ses adversaires traditionnels de centre droit. Parti démocrate lui-même est divisé sur le sujet.

Créé il y a sept ans, le M5S ne contrôlait jusqu'à présent qu'une poignée de communes de taille moyenne. S'il arrive à gérer efficacement Rome et Turin, le parti anti-système sera en position de force pour les élections législatives de 2018.

Le centre droit ne remporte aucune des cinq plus grandes villes d'Italie dont la mairie était à pourvoir, mais il a réussi à prendre Trieste au centre gauche.

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LONDRES - La livre britannique gagnait plus de 1% face au dollar ce matin à l'ouverture des places financières en Asie, les marchés semblant estimer que la tendance a changé en faveur d'un maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne.

La campagne en vue du référendum de jeudi sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne a repris hier, trois jours après le meurtre de la députée pro-européenne Jo Cox.

La volonté de dépassionner le débat, après le choc suscité par l'assassinat de l'élue travailliste, a été très rapidement mise à l'épreuve par de nouvelles passes d'armes sur l'immigration entre pro- et anti-Brexit.

Trois sondages ont montré que le camp du maintien reprenait des couleurs mais l'incertitude reste totale sur l'issue de la consultation.

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PARIS - Deux proches de l'auteur présumé du meurtre de deux policiers tués à Magnanville (Yvelines) ont été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste" criminelle et placés en détention provisoire.

Les magistrats n'ont pas retenu à ce stade de complicité directe de Charaf-Din Aberouz et Saad Rajraji dans le meurtre de Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, commis lundi soir au domicile du couple.

En septembre 2013, ils avaient été condamnés à de la prison ferme, en même temps que le tueur présumé de Magnanville, Larossi Abballa, au procès d'une filière djihadiste à destination du Pakistan. Un troisième homme placé en garde à vue mardi a été relâché samedi.

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BERLIN - Des milliers d'Allemands ont formé hier des chaînes humaines contre le racisme dans plusieurs grandes villes du pays, pour protester contre une forte hausse des attaques contre les étrangers.

Plus de 20.000 personnes ont participé à ces rassemblements selon les organisateurs et plus de 10.000 selon la police.

L'Allemagne a accueilli l'an dernier plus d'un million de demandeurs d'asile, un afflux massif qui a provoqué des tensions dans le pays, où la police a enregistré en 2015 une hausse record des délits commis par l'extrême droite.

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WASHINGTON - Les autorités américaines vont rendre publiques aujourd'hui une partie des trois conversations téléphoniques échangées entre la police et l'homme qui a tué le week-end dernier à Orlando 49 personnes dans une boîte de nuit fréquentée par des homosexuels, a annoncé la ministre de la Justice.

S'exprimant sur CNN, Loretta Lynch a déclaré que la tuerie d'Orlando était un "acte de terreur et un acte de haine", mais elle a refusé d'en dire davantage sur la qualification qui sera retenue et si des poursuites seront engagées.

WASHINGTON - Donald Trump estime que les Etats-Unis devraient davantage recourir aux contrôles au faciès, à l'image de ce qui se fait dans d'autres pays, et durcir leur politique répressive après la tuerie d'Orlando.

"Je pense que le contrôle au faciès est un outil auquel il va falloir que nous réfléchissions en tant que pays", a déclaré hier celui qui devrait être officiellement désigné candidat du Parti républicain à l'élection présidentielle du 8 novembre prochain aux Etats-Unis.

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LE CAIRE - Les unités de mémoire des boîtes noires de l'Airbus d'EgyptAir qui s'est abîmé le 19 mai en Méditerranée sont toutes les deux "fortement endommagées" et il faudra "beaucoup de temps et d'efforts" pour les réparer, ont indiqué les enquêteurs égyptiens.

Le comité d'enquête égyptien a commencé à analyser les enregistreurs samedi, en présence de représentants français et américains. Les unités de stockage en mémoire ont été extraites des enregistreurs et mises à sécher pendant huit heures sur un site militaire.

Les enquêteurs devront déterminer si elles peuvent être réparées en Egypte ou devront être envoyées à l'étranger.

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ISTANBUL - Les forces antiémeutes turques ont dispersé hier une marche organisée par des transgenres après des menaces proférées par un groupe ultranationaliste qui a promis d'interdire aux "dégénérés" de défiler.

Des centaines de policiers ont bouclé la place Taksim pour empêcher la "Trans Pride" de se dérouler en plein mois de ramadan. Les autorités ont prévenu la semaine dernière qu'elles interdiraient l'organisation de manifestations transgenres et homosexuelles, craignent des incidents avec les ultranationalistes.

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BAGDAD - Les autorités irakiennes sont débordées par l'afflux de civils fuyant Falloudja, où l'armée régulière et les milices chiites combattent les djihadistes de l'Etat islamique.

Le Premier ministre Haïdar al Abadi a proclamé vendredi la victoire des troupes irakiennes, qui ont atteint le centre-ville, mais explosions, attentats suicides et pilonnages au mortier se poursuivent. Les quartiers nord étaient toujours le théâtre d'affrontements dimanche.

Depuis le début de l'offensive gouvernementale, plus de 82.000 civils ont évacué Falloudja, qui est située à une heure de route à l'ouest de Bagdad, et jusqu'à 25.000 autres devraient suivre, selon les estimations des Nations unies.

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PARIS - Manuel Valls estime que les syndicats opposés au projet de loi Travail devraient renoncer aux rassemblements prévus lors de leur prochaine journée d'action, jeudi, en raison des conditions de sécurité.

Le Premier ministre indique qu'il y aura des discussions sur le sujet dans les prochains jours entre les organisateurs et la préfecture de police de Paris et que le gouvernement "prendra ses responsabilités" s'il le faut.

Depuis plusieurs jours, l'exécutif et les syndicats hostiles à la réforme portée par Myriam El Khomri se rejettent la responsabilité des débordements. Hier matin, le numéro un de la CGT a réaffirmé que le problème venait selon lui des consignes de non intervention données à la police. Le ministre de l'Intérieur a répondu en accusant Philippe Martinez de "travestir sciemment (les) orientations claires, écrites, données aux préfets".

"Le mardi 14 juin, des militants de la CGT ont pris violemment à partie les forces de l'ordre", peut-on lire dans un communiqué de Bernard Cazeneuve.

Dans la soirée, Philippe Martinez a redit lors du Grand rendez-vous iTELE-Europe 1-Le Monde qu'il n'était pas question d'annuler la journée d'action de jeudi, ni celle du 28 juin.

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PARIS - L'UEFA a annoncé avoir ouvert des procédures disciplinaires contre les fédérations hongroise, belge et portugaise à la suite d'incidents provoqués samedi par des supporters lors de matches de l'Euro de football.

Les deux premières fédérations encourent des sanctions principalement pour usage de fumigènes et jet d'objets divers lors des rencontres Belgique-Irlande, à Bordeaux, et Islande-Hongrie, à Marseille.

Six supporters hongrois ont été interpellés pour avoir escaladé des barrières séparant les différentes tribunes du stade Vélodrome et pour avoir tiré des fumigènes sur la pelouse en fin de rencontre.