MARSEILLE/PARIS - Les incendies qui ont touché depuis mercredi les Bouches-du-Rhône ont été maîtrisés hier mais les pompiers restent au plus près des foyers pour éviter toute reprise des feux, a annoncé la préfecture.

Des milliers de pompiers ont été mobilisés depuis 24 heures pour combattre les sinistres qui ont ravagé plus de 3.300 hectares et fait sept blessés, dont quatre graves, dans trois départements du sud de la France.

Dans les Bouches-du-Rhône, sur le feu le plus important où 2.500 hectares ont été brûlés à Rognac, 600 sapeurs-pompiers du département ont été renforcés par 600 hommes venus du Var, du Vaucluse, de la Lozère, et de l'Aveyron, notamment.

Pour le feu de Fos, où 800 hectares ont brûlé, 180 pompiers et 50 véhicules étaient toujours sur place.

Trois personnes ont été blessées, dont une gravement, parmi la population et une vingtaine de pompiers ainsi qu'une dizaine de policiers ont été incommodés par les fumées, a précisé la préfecture dans un communiqué.

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GENEVE - Les Nations unies discutent avec la Russie d'une trêve humanitaire applicable à Alep, la grande ville du nord de la Syrie où s'affrontent les forces pro-gouvernementales et des groupes rebelles.

Jan Egeland, conseiller humanitaire de l'Onu, a déclaré à la presse que ces discussions se poursuivraient dans les prochains jours. L'Onu réclame une trêve humanitaire de 48 heures pour permettre l'acheminement d'une aide d'urgence aux civils pris au piège par les combats et l'évacuation des malades et des blessés.

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ISTANBUL - Plus de 35.000 personnes ont été interpellées en Turquie à la suite du coup d'Etat manqué du 15 juillet, dont 17.740 ont été officiellement arrêtées et placées en détention provisoire, a-t-on appris de source proche des autorités.

Quelque 11.600 autres ont été remises en liberté. Les 5.685 restantes sont toujours en prison, dans l'attente de suites judiciaires.

Depuis l'échec du coup d'Etat, qui a fait plus de 240 morts et près de 2.200 blessés le 15 juillet au soir et dans la nuit qui a suivi, les autorités turques se sont lancées dans une purge des services de l'Etat.

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TRIPOLI - Les combats se poursuivaient hier entre forces loyalistes et rebelles du groupe Etat islamique (EI) à Syrte, ville côtière de la Libye, un jour après que les premières ont annoncé avoir pris le contrôle du centre de conférence Ouagadougou de la ville, site stratégique qui était tenu par les combattants de l'EI.

Après plusieurs semaines de guérilla urbaine dans des quartiers résidentiels, les combats se concentraient autour d'un hôtel et de plusieurs lieux d'habitation alors que les troupes gouvernementales, soutenues depuis le 1er août par des frappes aériennes américaines, tentaient de s'approcher du centre de la ville.

Syrte est considérée comme l'un des plus importants bastions de l'EI en Afrique du Nord. La prise de la ville serait un revers majeur pour l'EI car cela priverait les djihadistes d'un ancrage en Libye.

Elle donnerait également un coup de pouce au gouvernement d'accord national (GNA) de Fayez Seraj, formé avec l'appui des Nations unies, qui a du mal à s'imposer dans un pays miné par des rivalités politiques et armées.

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WASHINGTON - Donald Trump a réitéré ses accusations contre Barack Obama et Hillary Clinton, qu'il présente comme des "cofondateurs" du groupe djihadiste Etat islamique (EI).

Le candidat républicain à l'élection présidentielle du 8 novembre aux Etats-Unis reproche au président démocrate et à celle qui fut sa secrétaire d'Etat entre 2009 et 2013 la manière dont ils ont géré le retrait des forces américaines d'Irak.

Donald Trump avait déjà manié ces accusations mercredi soir lors d'un meeting de campagne en Floride. "Il a été le fondateur de l'EI. Et elle aussi (...) Il n'aurait pas dû se retirer comme il l'a fait. Ce qu'il a fait, c'était un désastre", a-t-il.

Interrogé ce matin sur la chaîne de télévision CNBC, il a réitéré ses allégations. "Tout ce que je fais, c'est de dire la vérité. Je suis celui qui dit vrai", a-t-il ajouté.

Le groupe djihadiste Etat islamique, anciennement Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), est issu de l'Etat islamique d'Irak d'Abou Moussab al Zarkaoui, affilié à Al Qaïda et acteur central de l'insurrection sunnite qui s'est développée après l'invasion militaire ordonnée en 2003 par George Bush.

WARREN, Michigan - De son côté, Hillary Clinton a réaffirmé hier son opposition au traité trans-pacifique (TPP) et promis qu'elle mènerait une politique fiscale et de soutien à l'emploi favorable aux classes moyennes américaines si elle était élue le 8 novembre.

Dans un discours prononcé dans une usine du Michigan, Hillary Clinton a repris les grandes lignes de ses propositions détaillées tout au cours de l'année écoulée afin de marquer sa différence avec le candidat républicain Donald Trump, qui a été beaucoup plus discret sur son programme économique.

L'ancienne secrétaire d'Etat n'a fourni que peu de précisions sur les mesures sociales qu'elle entendait adopter si elle l'emportait lors de la présidentielle.

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BERLIN - Le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, a dévoilé hier une série de mesures censées renforcer la sécurité du pays face au risque d'attaques djihadistes.

La réponse du gouvernement aux attentats qui ont visé le pays en juillet va passer par un accroissement des moyens financiers alloués aux forces de police et de sécurité, par la création d'une unité spécialisée dans la lutte contre la cybercriminalité et le cyberterrorisme et par une répression des ressortissants étrangers jugés coupable de crimes.

Thomas de Maizière a également proposé la déchéance de la nationalité allemande pour les binationaux se rendant à l'étranger pour se battre dans les rangs de groupes considérés comme des organisations terroristes.

Il a également plaidé pour une accélération des procédures d'expulsion de ressortissants étrangers aux prises avec la justice avec notamment la création d'un fichier d'individus considérés comme représentant "une menace contre la sécurité publique".

Sur le plan des moyens, il propose de créer quelque 5.000 postes supplémentaires dans les forces de sécurité dans les années à venir.

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DUBAI - La situation du marché pétrolier, y compris toute initiative qui pourrait être nécessaire pour le stabiliser, sera discutée le mois prochain lors d'une conférence qui réunira à Alger pays producteurs membres et non membres de l'Opep, a déclaré hier le ministre saoudien du Pétrole.

Le Forum international de l'Energie, qui regroupe pays producteurs et consommateurs, se tiendra du 26 au 28 septembre dans la capital algérienne.

L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, surveille étroitement l'évolution du marché et oeuvrera avec d'autres producteurs, membres ou non de l'Opep, pour contribuer à le rééquilibrer si nécessaire, a déclaré Khalid al-Falih dans un communiqué.

Soutenus par ces propos, les cours du pétrole ont terminé en hausse de plus de 4% à New York.