BRUXELLES - Les organisateurs du double attentat suicide responsable de la mort de 32 personnes le 22 mars à Bruxelles envisageaient dans un premier temps de mener de nouvelles attaques à Paris, a indiqué le procureur fédéral de Belgique.

Mais, après l'arrestation de plusieurs suspects, les membres de cette cellule terroriste ont modifié leurs projets dans l'urgence et décidé de frapper en Belgique.

Selon iTELE, le centre commercial de Paris La Défense et une association catholique conservatrice étaient visés.

En marge de sa visite à Alger, le Premier ministre français, Manuel Valls, a estimé que ces informations confirmaient la nécessité d'une vigilance permanente.

Salah Abdeslam, dernier rescapé du commando qui a tué 130 personnes à Paris et à Saint-Denis le 13 novembre, a été arrêté le 18 mars, quatre jours avant les attaques suicide contre l'aéroport de Bruxelles-Zaventem et la station de métro Maelbeek dans le centre de la capitale belge.

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HIROSHIMA, Japon - John Kerry deviendra aujourd'hui le premier chef de la diplomatie américaine à visiter le mémorial de Hiroshima mais ne présentera pas d'excuses au nom des Etats-Unis pour le bombardement nucléaire du 6 août 1945.

Le secrétaire d'Etat américain participe depuis dimanche et pour deux jours à une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du G7 organisée dans la ville martyre. Leurs discussions portent notamment sur la lutte contre le terrorisme, la sécurité maritime et des questions régionales autour de la Corée du Nord, de l'Ukraine et du Moyen-Orient.

Les sept ministres se rendront au musée du Mémorial de la paix de Hiroshima et déposeront une gerbe au cénotaphe érigé en mémoire des victimes dans le Parc de la paix. Aucun chef de la diplomatie américaine ne s'y est rendu jusque là.

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LONDRES - Éclaboussé par les révélations des "Panama papers", le Premier ministre britannique David Cameron va annoncer lundi un durcissement de la législation contre l'évasion fiscale. Le projet de loi qu'il doit présenter à la Chambre des communes prévoit que les entreprises seront tenues pénalement responsables si des salariés participent à des mécanismes d'évasion fiscale.

A PARIS, le siège de la Société générale a été perquisitionné mardi dernier à Paris dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier pour "blanchiment de fraudes fiscales aggravées" à la suite des révélations dites des "Panama papers", a confirmé un porte-parole de la banque.

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WASHINGTON - Au lendemain du succès de Bernie Sanders dans le Wyoming, où il a enregistré sa septième victoire sur les huit derniers rendez-vous de la primaire démocrate, Hillary Clinton a écarté hier la possibilité d'être rattrapée dans la course aux délégués.

L'ex-secrétaire d'Etat (2009-2013) a souligné qu'elle avait réuni sur son nom, depuis le début des primaires le 1er février dans l'Iowa, 2,5 millions de voix de plus que son rival. Au nombre des délégués acquis, Etat par Etat, elle le devance de 253 unités (1.288 contre 1.035 au dernier décompte).

Alors que se profile la primaire du 19 avril dans l'Etat de New York, Bernier Sanders a indiqué pour sa part qu'il pensait toujours pouvoir combler son retard.

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IDOMENI, Grèce - Plusieurs dizaines de migrants et de réfugiés ont été blessés hier dans des incidents avec la police macédonienne près du poste-frontière grec d'Idomeni. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour repousser plusieurs centaines de migrants qui s'étaient massés le long de la barrière érigée sur la frontière.

Conséquence de la fermeture de la frontière décidée par la Macédoine, plus de 11.200 migrants et réfugiés sont bloqués depuis des semaines dans un camp de fortune à Idomeni.

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LE CAIRE/DUBAI - Un cessez-le-feu est entré en vigueur au Yémen, les parties se disant désireuses de cesser les hostilités malgré la poursuite de combats meurtriers quelques heures avant son entrée en vigueur.

Après l'entrée en vigueur de la trêve dimanche à minuit, des discussions de paix doivent commencer le 18 avril au Koweït.

La chaîne de télévision al Arabiya a fait état de combats dans le sud-ouest du Yémen, dans les alentours de Taëz, aux premières heures de la matinée lundi.

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BEYROUTH/MOSCOU - L'armée de l'air russe et l'armée syrienne se préparent à une offensive commune dans le but de reprendre la ville Alep aux rebelles, a annoncé le Premier ministre syrien.

Wael al Halaki a déclaré à une délégation de parlementaires russes que les préparatifs de la "libération" d'Alep, plus grande ville de Syrie et capitale économique du pays avant la guerre, étaient en cours.

Parallèlement, le processus diplomatique n'a enregistré que peu de progrès faute d'un compromis sur l'avenir du président Bachar al Assad, dont la position a été renforcée ces derniers mois par les soutiens - y compris militaires - de l'Iran et surtout de la Russie.

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KIEV - Le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, a annoncé sa démission hier, laissant le champ libre à la coalition au pouvoir pour le remplacer par le président du Parlement, Volodimir Groisman, allié du président Petro Porochenko.

Arseni Iatseniouk a survécu à une motion de censure en février mais les tensions politiques et des affaires de corruption avaient fragilisé la coalition qu'il dirigeait, retardant encore le versement des aides prévues par le programme de soutien du Fonds monétaire international (FMI), d'un montant total de 17,5 milliards de dollars (15,4 milliards d'euros).

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LIMA - Keiko Fujimori, dont le nom suscite autant la haine que l'admiration dans son pays, est arrivée en tête hier du premier tour de l'élection présidentielle au Pérou avec un peu moins de 40% des voix selon des sondages à la sortie des urnes, mais l'incertitude demeure sur l'identité du candidat qui l'affrontera au second tour.

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N'DJAMENA - Les électeurs tchadiens se sont rendus aux urnes hier à l'occasion d'une présidentielle qui devrait voir le chef de l'Etat sortant Idriss Déby obtenir un cinquième mandat à la tête du pouvoir qu'il occupe depuis 1990. Les résultats ne sont pas attendus avant deux semaines.

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PARIS - Des voix commencent à s'élever, à droite et à gauche, pour demander la dissolution de "Nuit debout", un mouvement né le 31 mars à Paris qui essaime dans toute la France et dont la dixième édition, la nuit dernière, a été marquée par des violences dans la capitale.

L'ancien Premier ministre François Fillon, candidat à l'investiture à droite pour la présidentielle de 2017, a jugé que la poursuite de "Nuit debout", qui dépasse désormais la seule opposition au projet de réforme du Code du travail, "n'était pas compatible avec l'état d'urgence".

François Vauglin, maire socialiste du XIe arrondissement de Paris, où se déroule "Nuit debout", s'est prononcé pour sa part sur BFM TV pour l'évacuation de la place de la République.

Huit personnes ont été interpellées la nuit dernière pour des dégradations et des jets de projectiles à la suite d'une série de débordements. Trois cents à 400 personnes ont tenté en outre de se rendre au domicile privé du Premier ministre Manuel Valls alors qu'il se trouvait en visite en Algérie.

Manuel Valls doit recevoir demain les organisations de jeunesse pour leur formuler une série de propositions.