LA HAVANE, 1er juillet (Reuters) - Le gouvernement colombien et les Farc se sont affrontés lundi sur les moyens d'incorporer les rebelles marxistes dans le jeu politique alors que reprenaient leurs négociations de paix à Cuba.

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) ont réitéré leur demande d'un report d'un an des élections prévues en 2014. Pour les rebelles, un tel report laisserait le temps à une assemblée constituante de définir un nouveau cadre institutionnel pour le pays.

Le gouvernement rejette systématiquement cette proposition et affirme qu'un accord de paix doit être conclu d'ici fin 2013, comme l'a rappelé le chef de sa délégation de négociateurs, l'ancien vice-président Humberto de la Calle.

"Les deux parties se sont entendues l'an dernier sur des paramètres clairs pour les discussions sur ce point précis (l'intégration des Farc dans le jeu politique)", a-t-il dit. "C'est ce dont le gouvernement veut discuter et rien de plus."

La transformation des Farc en force politique est le deuxième des six points définis dans le programme de négociations.

Après six mois de pourparlers sous l'égide de Cuba et de la Norvège, les deux parties sont parvenues en mai à un accord sur le premier point, une réforme agraire pour le développement des zones rurales via l'attribution de terres aux paysans.

Malgré ces discussions, les violences se poursuivent. Elles ont fait plus de 100.000 morts et des millions de déplacés depuis la création des Farc en 1964. (Marc Frank, avec Rosa Tania Valdes, Bertrand Boucey pour le service français)