AUBERVILLIERS (Seine-St-Denis) (Reuters) - Renault va créer en Europe ses propres stations-service pour recharger des véhicules électriques à deux pas des autoroutes, a annoncé lundi Mobilize, la marque de nouvelles mobilités du constructeur automobile français.

Avec l'appui de partenaires financiers avec lesquels elle est en discussions avancées, Mobilize ouvrira la première de ces stations d'un nouveau genre d'ici quelques mois dans le Sud de la France. Elle compte ensuite déployer dans une première phase 200 de ces stations-service à charge rapide dans l'Hexagone, en Belgique, en Italie et en Espagne d'ici la mi-2024.

Les stations seront installées chez des concessionnaires Renault situés à cinq minutes d'une sortie d'autoroute. Échappant au cahier des charges et au coût d'une concession sur le domaine autoroutier, Renault pourra aménager ses propres espaces permettant aux automobilistes de se reposer pendant les trente minutes que dure en moyenne la recharge accélérée de la voiture.

"Si je me mets dans une station-service d'autoroute, je n'ai pas la liberté, je suis dans une concession, et du coup je suis en train de casser complètement tout ce qu'on pourrait faire en termes d'expérience", a déclaré à des journalistes Nicolas Schottey, directeur général de Mobilize Power Solutions.

Le montant de l'investissement requis n'a pas été précisé.

Chaque espace accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, offrira aux conducteurs de toutes les marques six points de charge d'une puissance allant jusqu'à 400 Kw ainsi qu'un espace de 60 mètres carrés avec salon, jeux pour enfants et distributeurs de boissons et d'en-cas.

Pour éviter de devoir installer une nouvelle infrastructure électrique et ménager le réseau, les stations-service utiliseront un système de stockage d'électricité stationnaire de la taille d'un petit conteneur.

"Cela va nous permettre de charger ces conteneurs tout doucement, sans perturber le réseau électrique, et ce sont ces batteries qui vont se décharger beaucoup plus violemment dans les voitures. On ne verra pas du tout ce pic extrêmement impactant sur le réseau électrique", a ajouté Nicolas Schottey.

(Gilles Guillaume, édité par Kate Entringer)

par Gilles Guillaume