Zurich (awp/ats) - L'année 2016 a été marquée par de nombreuses fusions et acquisitions en Suisse. Leur nombre a progressé de 3,4% par rapport à l'année précédente, à 362, grâce notamment à plusieurs offensives chinoises.

Le volume de transactions a bondi de 40% à 119,1 milliards de dollars, a indiqué mardi la société de conseil et d'audit KPMG. Il s'agit du montant le plus important en Suisse depuis 2007, selon le communiqué.

Les investissements chinois se sont particulièrement renforcés en Suisse l'année passée avec le rachat du géant agrochimique bâlois Syngenta par la China National Chemical Corporation (ChemChina). Cette transaction, d'une valeur de 43,3 milliards de dollars, est la plus grande opération chinoise à l'étranger.

D'autres transactions majeures impliquant des fonds chinois ont jalonné l'exercice, dont le rachat de Gategroup et SR Technics par HNA Aviation Group.

RÊVE AMÉRICAIN

Les entreprises suisses se sont pour leur part plutôt intéressées à des sociétés américaines. L'acquisition de Relypsa par Galenica pour 1,5 milliard de dollars a été accompagnée de plusieurs petites transactions confirmant que les Etats-Unis sont un marché attractif pour les acteurs helvétiques, écrit KPMG.

Du côté des banques, les transactions ont été peu nombreuses. La principale est l'acquisition de la Banca della Svizzera Italiana (BSI) par la banque EFG. La banque fusionnée fait désormais partie des cinq plus grands gestionnaires de fortune en Suisse, note KPMG.

Les événements politiques comme le Brexit ou les élections présidentielles américaines ont mis à mal le marché mondial des fusions et des acquisitions l'an passé. Ces facteurs ont eu et ont encore une influence sur les entreprises suisses. L'économie helvétique est néanmoins très bien placée et les groupes suisses restent très actifs sur ce marché malgré le franc fort, selon KPMG.

CROISSANCE CONTINUE

De nouveaux mouvements de fusion et d'acquisition sont attendus au cours de cette année. L'étude prévoit un regain d'activité dans la branche financière. Il existe toujours un énorme potentiel de consolidation chez les banques privées suisses, selon le communiqué. Dans les assurances et la gestion de fortune, il ne devrait en revanche y avoir que de petites ou moyennes transactions.

Les frais de financement avantageux actuellement pourraient inciter les entreprises à investir davantage. L'année passée, des entreprises des branches les plus diverses ont adapté leurs modèles et vendu des domaines d'activité qui ne faisaient pas partie de leur activité principale. Cette tendance va se poursuivre en 2017, selon KPMG.

ats/jh