À Paris, le CAC 40 perd 1,34% (-63,06 points) à 4.627,97 points vers 08h50 GMT. À Francfort, le Dax abandonne 1,77% et à Londres, le FTSE 0,89%. L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro baisse de 1,7% et le FTSEurofirst 300 1,28%.

Les exportations chinoises ont reculé de 3,3% en janvier sur un an et les importations ont chuté de 19,9%, des chiffres bien plus mauvais que prévu qui confirment le ralentissement de la croissance de la deuxième économie mondiale et atténuent la portée des bons chiffres de l'emploi publiés vendredi aux Etats-Unis..

De son côté, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a réaffirmé dimanche que le pays n'accepterait pas une prolongation du programme d'aide financière dont elle bénéficie, laissant craindre des tensions lors du sommet prévu jeudi avec les dirigeants de l'Union européenne, qui veulent que le pays s'en tienne à la voie tracée depuis quatre ans.

Vendredi, Standard & Poor's a abaissé la note souveraine du pays en raison des incertitudes de l'issue des négociations entre Athènes et ses créanciers et Jeroen Dijsselbloem, président de l'Eurogroupe, a déclaré que la Grèce avait jusqu'au 16 février pour demander une prolongation du programme d'aide, faute de quoi le soutien financier de la zone euro n'était plus assuré.

La Bourse d'Athènes se replie de plus de 4% dans les premiers échanges.

Malgré les données chinoises, le compartiment des matières premières et celui du pétrole font mieux que les autres, probablement portés à la fois par la stabilisation des cours du pétrole et par un repli du dollar face à un panier de devises internationales.

L'indice des valeurs automobiles, qui affiche la meilleure performance sectorielle depuis le début de l'année, accuse à l'inverse la baisse la plus marquée, de près de 3%, à la suite d'une note de recherche de JP Morgan qui a abaissé sa recommandation sur le secteur.

Les services aux collectivités (-1,93%) sont également mal orientés, tout comme le secteur bancaire (-1,80%) plombé par les banques grecques mais aussi par BNP Paribas (-3,23%) et HSBC (-1,60%).

La banque française pâtit d'un abaissement de recommandation de JP Morgan tandis que l'établissement britannique paraît subir les conséquences des "SwissLeaks", l'enquête de plusieurs journaux relative à un système d'évasion fiscale de grande ampleur mis en place dans les années 2000 par sa filiale suisse.

En dépit de la poursuite de violents affrontements dans l'est de l'Ukraine et malgré le nouvel accès de faiblesse, la Bourse de Moscou est en forte hausse (+5,7% pour l'indice boursier en dollars, +3,5% pour celui en roubles), portée par la perspective d'un sommet quadripartite mercredi à Minsk pour trouver une issue à la crise russo-ukrainienne.

Hormis le dollar, la plupart des valeurs refuge sont recherchées, à l'instar des Bunds allemands, du franc suisse ou de l'or.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)