Des soldats lourdement armés et des véhicules blindés se sont rassemblés mercredi à La Paz, capitale de la Bolivie, et un véhicule blindé a été vu en train de frapper l'entrée du palais présidentiel.

Ces événements ont fait craindre un coup d'État militaire et ont suscité la condamnation du président Luis Arce, de ses homologues internationaux et de personnalités politiques boliviennes de premier plan.

Voici quelques réactions à cette nouvelle :

LUIS ARCE, PRÉSIDENT DE LA BOLIVIE

"Nous dénonçons les mobilisations irrégulières de certaines unités de l'armée bolivienne. La démocratie doit être respectée."

EVO MORALES, ANCIEN PRÉSIDENT DE LA BOLIVIE

"Cela semble indiquer qu'ils ont préparé le coup d'État à l'avance. Je demande aux personnes ayant une vocation démocratique de défendre la patrie contre certains groupes militaires qui agissent contre la démocratie et le peuple."

JEANINE ANEZ, ANCIENNE PRÉSIDENTE PAR INTÉRIM DE LA BOLIVIE

"Je désapprouve totalement la mobilisation des militaires sur la place Murillo, qui tentent de détruire l'ordre constitutionnel. Le Mouvement vers le socialisme (MAS) avec Arce et Evo devrait partir par un vote en 2025."

LUIS ALMAGRO, CHEF DE L'ORGANISATION DES ÉTATS AMÉRICAINS

"Le Secrétariat général de l'OEA condamne avec la plus grande fermeté les événements survenus en Bolivie. L'armée doit se soumettre au pouvoir civil légitimement élu."

GABRIEL BORIC, PRÉSIDENT DU CHILI

"Depuis le Chili, je dois exprimer mon inquiétude face à la situation en Bolivie. Nous exprimons notre soutien à la démocratie dans notre pays frère et au gouvernement légitime de Luis Arce... Nous ne pouvons tolérer aucune violation de l'ordre constitutionnel légitime en Bolivie ou ailleurs".

SANTIAGO PENA, PRÉSIDENT DU PARAGUAY

"Le Paraguay condamne la mobilisation irrégulière de l'armée bolivienne dénoncée par le président Arce. Nous lançons un appel énergique au respect de la démocratie et de l'État de droit."

XIOMARA CASTRO, PRÉSIDENTE DU HONDURAS

"Je lance un appel urgent aux présidents des pays membres de la CELAC (Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes) pour qu'ils condamnent le fascisme qui s'attaque aujourd'hui à la démocratie en Bolivie et exigent le plein respect du pouvoir civil et de la constitution. Les forces militaires ont une fois de plus perpétré un coup d'État criminel".

BRUNO RODRIGUEZ, MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE CUBA

"Les mobilisations irrégulières de certaines unités de l'armée bolivienne sont très préoccupantes. Nous rejetons fermement ces actes et exprimons notre solidarité avec le président."