Zurich (awp) - Un certain calme est revenu sur le marché immobilier suisse en août, avec le premier recul depuis des mois des prix des appartements en copropriété et la quasi-stagnation de ceux des maisons individuelles. Il serait toutefois prématuré d'y voir un retournement de situation.

Les prix annoncés pour les appartements en copropriété ont reculé de 0,6% par rapport au mois précédent, alors que ceux des maisons individuelles sont restés pratiquement inchangés (+0,1%), selon le dernier Swiss Real Estate Offer Index, élaboré par Swiss Marketplace Group (SMG) et le cabinet de conseil immobilier Cifi.

"Il est parfaitement possible que les vendeurs et vendeuses fassent preuve de retenue à l'heure actuelle", estime Martin Waeber, responsable Immobilier auprès de SMG, cité lundi dans un communiqué. Selon lui, une inversion de tendance semble toutefois peu probable à court terme, dans la mesure où les facteurs clés des prix - immigration et pénurie de terrains constructibles - n'évoluent pas.

Actuellement, le prix au mètre carré se situe pour les appartements en propriété par étage (PPE) en moyenne à un peu plus de 8400 francs suisses, et pour les villas à environ 1000 francs suisses de moins. Il y a une année, ces valeurs s'établissaient à respectivement 7892,90 et 7060,25 francs suisses, sur la base des quelque 250'000 offres compilées dans le cadre de l'étude.

Disparités sur le marché locatif

Pour les aspirants locataires, les prix offerts ont légèrement gonflé (+0,2%) au regard de juillet. Mais sous cette apparente stagnation se cachent de grandes disparités régionales, entre la région de Zurich (+1,5%) et le Mittelland (-1,8%). La région lémanique a enregistré une diminution de 0,2%.

Ainsi dans la capitale économique du pays, le loyer annuel par mètre carré oscille autour de 330 francs suisses, contre près de 310 francs suisses dans l'arc lémanique, 255 francs suisses dans la région bâloise et 235 francs suisses dans l'Espace Mittelland, en Suisse orientale ou encore au Tessin.

Sur douze mois en revanche, la tendance est clairement à la hausse (+2,0%), reflet des "tensions qui continuent d'affecter les centres urbains du pays", expliquent les auteurs de l'étude, citant le taux de vacance de 0,07% du parc zurichois au 1er juin. A Genève il a également atteint son taux le plus bas, à 0,37%.

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