Le Canada a fait savoir jeudi qu'il réexaminait son projet d'achats d'équipements militaires à Boeing, en réaction aux propos de l'avionneur américain accusant le canadien Bombardier de vendre à perte des CSéries aux Etats-Unis tout en bénéficiant de subventions illicites.

En novembre dernier, le Canada avait dit vouloir acheter 18 Boeing Super Hornets dans une phase transitoire avant un remplacement plus complet de sa flotte d'avions de combat.

Dassault Aviation a répondu à un appel à informations. Selon des sources du secteur, le gouvernement canadien a discuté en 2016 avec Eurofighter, Lockheed Martin et Saab.

"On est là à une phase où je ne sais plus (...) s'ils sont toujours dans un appel d'offres dans lequel nous sommes candidats ou s'ils sont dans une négociation de gré à gré", a déclaré le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, à Reuters en marge de la journée presse du salon de l'aviation d'affaires Ebace qui démarre lundi à Genève.

En Inde, où Dassault Aviation a signé en septembre 2016 un contrat attendu de longue date pour 36 Rafale, Eric Trappier a dit travailler à une commande supplémentaire pour l'armée de l'air et aussi dans le cadre de l'appel d'offres pour 57 avions pour la marine.

"Il n'y a pas de négociation, on n'en est pas encore là : on attend une discussion de gré à gré", a dit Eric Trappier, disant espérer des discussions en 2017 puis des négociations à part entière en 2018.

(Cyril Altmeyer, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : SAFRAN, Thales, Dassault Aviation