(Avec Hamon, Dupont-Aignan)

PARIS, 15 mai (Reuters) - Réactions à la nomination, lundi, du député Les Républicains (LR) Edouard Philippe au poste de Premier ministre.

ALAIN JUPPE, maire LR de Bordeaux, à la presse :

"Edouard Philippe est un ami et un homme de grand talent".

"C'est un député qui connaît parfaitement les rouages de l'activité parlementaire, il a, je crois, toutes les qualités pour assumer la fonction difficile que le président de la République vient de lui confier et je lui souhaite évidemment bonne chance".

BERNARD ACCOYER, secrétaire général du parti Les Républicains, à la presse :

"C'est une décision individuelle, ça n'est pas un accord politique car nous sommes dans le temps législatif, un temps où la clarté doit supplanter l'ambiguïté. L'ambiguïté quant au programme qui sera soutenu par ce gouvernement et que les Français doivent connaître avant de se prononcer lors des législatives des 11 et 18 juin."

"L'ambiguïté quant à la campagne elle-même (...) Ce Premier ministre soutiendra-t-il les candidats En Marche, du président de la République qu'il vient de nommer, ou soutiendra-t-il les candidats LR-UDI, ceux de sa famille politique ?"

MARINE LE PEN, présidente du Front national, dans un communiqué :

"La nomination sans surprise de M. Edouard Philippe à la fonction de Premier ministre confirme l'existence d'un système UMPS que l'on peut rebaptiser LREM. C'est l'alliance sacrée des vieilles droite et gauche, unies dans leur volonté de se maintenir en place à tout prix et de poursuivre les mêmes politiques d'austérité, de soumission à Bruxelles, d'immigration massive et de laxisme."

"Cette nomination est la démonstration qu'en aucun cas LR ne peut incarner une opposition digne de ce nom (...) Aux élections législatives, un seul vote patriote permettra de constituer une véritable opposition à Emmanuel Macron et à son gouvernement."

NICOLAS DUPONT-AIGNAN, président de Debout la France et soutien de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, dans un communiqué :

"Il y a encore quelques mois, Edouard Philippe (...), pilier de l'équipe d'Alain Juppé, prétendait offrir une alternance à la politique de Français Hollande. Finalement, il assurera la continuité du bilan socialiste (...) Les masques tombent."

"J’appelle les nombreux militants et les électeurs 'Les Républicains' sincères, écœurés par cette trahison, à rejoindre Debout la France."

JEAN-BAPTISTE LEMOYNE, sénateur LR ayant rejoint le mouvement En Marche !, sur BFM TV :

"C'est une très bonne nouvelle parce qu'on voit bien qu'Emmanuel Macron tient sa promesse (...) non seulement de renouvellement des visages mais également d'en finir avec un certain nombre de clivages idéologiques qui en fait n'ont plus cours. Ce qu'il faut aujourd'hui c'est de l'efficacité."

"Nos concitoyens en ont assez d'alternances qui en fait n'en sont pas (...) alors que là il y a le choix très clair de réunir des femmes et des hommes qui ont le souhait d'avancer ensemble pour la France, de la faire réussir, d'en finir avec cette fatalité d'un chômage de masse, d'une dette abyssale".

Jean-CHRISTOPHE LAGARDE, président de l'UDI, sur Twitter :

"#EdouardPhilippe 1er Ministre ? Curieux d'accepter d'être le chef des candidats qu'il n'a pas choisis et d'un projet qu'il n'a jamais défendu."

JEAN-LUC MÉLENCHON, porte-parole de la France insoumise, devant la presse :

"Le nouveau président de la République vient de prendre le commandement de toute la classe politique traditionnelle de notre pays. Le vieux monde est de retour".

"Emmanuel Macron a pris le contrôle de toute la classe politique du pays. La droite vient d'être annexée avec la nomination d'Edouard Philippe. Le PS a déjà été absorbé (...) Les électeurs du Front national sont abandonnés".

"Dorénavant, en face de M. Macron et pour le bien de notre démocratie ne reste qu'une force cohérente, unie (...) c'est la France insoumise dont je suis le porte-parole. Ne donnez pas les pleins pouvoirs à M. Macron, permettez qu'une alternative vive dans notre pays".

JEAN-CHRISTOPHE CAMBADÉLIS, premier secrétaire du Parti socialiste, sur Twitter.

"Maintenant c'est clair: avec un Premier ministre de Droite, le Parlement a besoin de Gauche!"

BENOÎT HAMON, ancien candidat socialiste à l'élection présidentielle, dans un communiqué :

"Emmanuel Macron a clarifié l’orientation de son projet politique. Il a donné les clés du gouvernement à un homme issu de la droite, Edouard Philippe."

"La place de la gauche n’est ni dans son gouvernement ni dans la majorité qui pourrait le soutenir (...) Qui peut croire que la gauche se reconstruira dans une coalition dirigée par un membre des Républicains ? Ce n’est ni sérieux, ni crédible."

"J’invite les Français à élire le plus grand nombre de députés de gauche lors des élections législatives."

FRANÇOIS BAYROU, président du MoDem et allié d'Emmanuel Macron, dans un tweet :

"Très heureux de la nomination d'Edouard Philippe en raison de ses qualités humaines et de la recomposition qui est ainsi promise à la France."

MARIELLE DE SARNEZ, MoDem, sur son compte twitter :

"La nomination d’Edouard Philippe est bon signe : le rassemblement large est en marche. C’est une bonne nouvelle !"

"Cette nomination a tout notre soutien. Au MoDem, nous connaissons bien la sensibilité d'Edouard Philippe, nous l’apprécions.

"Edouard Philippe a toutes les qualités pour ce poste (...)Je suis certaine qu’il aura le soutien des Français."

EUROPE ECOLOGIE-LES VERTS, dans un communiqué :

"Cette nomination d’un élu de droite confirme les intentions libérales d’Emmanuel Macron."

"Les écologistes déplorent particulièrement la nomination comme Premier ministre d’un élu qui a aussi été cadre dirigeant chez Areva. Cette situation pourrait freiner la mise en œuvre de mesures absolument nécessaires en matière de nucléaire et, au-delà, de politique énergétique et climatique." (Elizabeth Pineau et Emmanuel Jarry, avec Service France, édité par Yves Clarisse)