GOMA, République démocratique du Congo, 9 mars (Reuters) - D es miliciens Maï Maï se sont attaqués samedi à un centre de traitement de la fièvre hémorragique Ebola à Butembo, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), avant d'être repoussés par les forces de l'ordre, dont un membre a été tué, rapporte le maire de la ville.

Le centre avait déjà été incendié le 27 février par des inconnus, ce qui a conduit Médecins sans frontières https://www.msf-azg.be/fr/news/ebola-au-nordkivu%C2%A0-msf-suspend-temporairement-ses-activit%C3%A9s-m%C3%A9dicales-%C3%A0-butembo-apr%C3%A8s-une (MSF) à suspendre ses activités dans la région.

Les organisations humanitaires impliquées dans la lutte contre l'épidémie de fièvre hémorragique sans précédent, qui a fait plus de 600 morts, suscitent une profonde méfiance dans certaines régions de l'Est, où de nombreuses milices continuent à faire régner l'insécurité.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), devait se rendre samedi au centre de Butembo. On ignore si cette visite reste ou non d'actualité.

"A cause des attaques précédentes, un dispositif de sécurité était déjà en place et les assaillants ont rapidement été confrontés aux policiers qui surveillent le centre", a expliqué à Reuters Sylvain Kanyamanda Mbusa, maire de Butembo.

(Fiston Mahamba, Jean-Philippe Lefief pour le service français)