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KINSHASA, 20 août (Reuters) - L'élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), jusqu'alors prévue en novembre prochain, n'aura pas lieu avant juillet 2017 au plus tôt, a annoncé samedi la commission électorale, ce qui signifie que Joseph Kabila restera au pouvoir après la fin de son mandat en décembre.

Le report du scrutin, justifié par un manque de fonds et le retard pris dans l'enregistrement des nouveaux électeurs, était attendu mais il risque de relancer la contestation politique. Des dizaines d'opposants ont été arrêtés ou tués pendant des manifestations anti-Kabila depuis l'an dernier.

Il faudra 16 mois pour mener à bien l'enregistrement des quelque 30 millions d'électeurs, entamé en mars, a déclaré le président de la commission électorale, Corneille Nangaa, aux représentants des partis politiques réunis à Kinshasa.

La Cour constitutionnelle congolaise a statué en mai que Joseph Kabila pourrait rester au pouvoir en cas de report des élections.

La Constitution interdit au chef de l'Etat de se présenter au terme de son second mandat, en décembre. Pour l'opposition, le report des élections n'est qu'un prétexte pour lui permettre de se maintenir à la présidence.

Selon certains analystes politiques, la présidentielle ne devrait pas avoir lieu avant 2018, voire 2019, Joseph Kabila ayant dit ce mois-ci que le nouveau calendrier électoral ne serait pas finalisé tant que le processus d'enregistrement des électeurs ne sera pas terminé.

Le gouvernement de Kinshasa a de son côté indiqué qu'il entendait organiser les scrutins municipaux et provinciaux avant l'élection du nouveau chef de l'Etat.

(Aaron Ross; Tangi Salaün pour le service français) )