par Erikas Mwisi Kambale

BENI, République démocratique du Congo, 6 juin (Reuters) - A u moins 18 personnes ont été tuées lors d'un raid sur un village de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) dans la nuit de dimanche à lundi, alors que les combats ont repris avec le groupe rebelle M23 dans une province voisine, selon des sources locales.

Des combattants islamistes présumés qui appartiendraient aux Forces démocratiques alliées (ADF) ont tué des habitants et incendié des maisons dans le village d'Otomabere, sur le territoire d'Irumu, ont rapporté un témoin, un chef local et un groupe de défense des droits de l'homme.

Le porte-parole de l'armée congolaise, Jules Ngongo, a confirmé l'attaque des ADF sans donner de bilan. Il a ajouté que les forces congolaises étaient à la poursuite des assaillants.

Le dirigeant d'Irumu, Jonas Izorabo Lemi, a déclaré avoir reçu des informations faisant état de 20 morts, un bilan provisoire confirmé par Christophe Munyanderu, coordinateur du groupe local Convention pour le respect des droits de l'homme (CRDH).

L'Ouganda a envoyé au moins 1.700 soldats en RDC dans le cadre d'une opération conjointe, pour aider à combattre les ADF, un groupe armé d'origine ougandaise.

Plus au sud, dans la province du Nord-Kivu, les combats ont repris lundi entre l'armée congolaise et le M23, un groupe rebelle qui dit représenter les intérêts de l'ethnie tutsie, a déclaré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement de la RDC.

Le gouvernement accuse le Rwanda de soutenir le M23, ce que ce dernier dément. La résurgence du groupe ces dernières semaines a provoqué une rupture diplomatique entre les deux voisins.

(Reportage Erikas Mwisi Kambale; reportage additionnel Stanis Bujakera; rédigé par Nellie Peyton; version française Alizée Degorce, édité par Kate Entringer)