La France milite depuis l'élection de François Hollande pour une réduction moins rapide des déficits dans la zone euro que celle prônée par certains de ses voisins, notamment l'Allemagne, et a souvent trouvé plus de soutien aux Etats-Unis qu'en Europe sur cette ligne.

"La France et les Etats-Unis, depuis mai 2012, tiennent un langage extraordinairement proche", a dit Pierre Moscovici lors d'une conférence de presse avec le secrétaire au Trésor américain, qui commence à Paris une visite européenne.

"Priorité doit être donnée à la croissance et à la création d'emplois", a-t-il ajouté. "Ça nécessite d'avoir une approche équilibrée entre le redressement des finances publiques, qui reste une nécessité, et des politiques de soutien à la croissance."

Jack Lew a salué les réformes structurelles menées en France et s'est dit confiant dans la volonté des autorités françaises d'agir pour soutenir la reprise économique.

Quant à la nécessité évoquée par Pierre Moscovici que les pays les plus forts de la zone euro soutiennent leur demande intérieure, il a dit qu'"il est clair que certains pays ont plus de capacité à stimuler la croissance et la demande que d'autres et nous pensons qu'il doit y avoir plus de croissance en Europe, plus de croissance en Asie et nous faisons de notre mieux pour soutenir la croissance aux Etats-Unis".

Jack Lew se rendra à Berlin et Lisbonne après sa visite à Paris.

Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse