Zurich (awp) - L'avenir des grands magasins Globus, filiale du groupe Signa de l'homme d'affaires en difficulté René Benko, s'assombrit davantage. Globus aurait encore des liquidités pour gérer la période de Noël mais la suite serait incertaine, indiquent des articles de presse.

Selon le site d'information Inside Paradeplatz, les divisions clés de Signa devraient devoir déclarer faillite mardi, à moins que M. Benko réussisse à rassembler 500 millions de francs suisses pour "stabiliser son empire", ce qui relèverait "d'un miracle".

Depuis leur vente par Migros il y a quatre ans, les grands magasins Globus enregistrés sous la raison sociale "Magazine zum Globus AG" appartiennent à 50% à Signa, tandis que l'autre moitié est détenue par le groupe thaïlandais Central Group.

La vente des parts détenus par l'autrichien à son partenaire thaïlandais avait notamment été évoquée, mais selon Inside Paradeplatz la structure opaque qui gère Globus aurait rendu cette transaction difficile.

Le site d'information relève notamment que l'activité proprement dite de commerce de détail des grands magasins Globus fait partie de la société Signa Retail Selection AG. Les biens immobiliers de Globus, dont font notamment partie l'immeuble emblématique de Zurich, ont quant à eux été intégrés dans une autre division de Signa, appelée European Industry Holding AG.

Un article du journal NZZ am Sonntag s'interroge notamment sur la valorisation de l'immeuble qui abrite les activités de Globus à Zurich dans les comptes de Signa. Cette dernière paraît en effet "élevée" au regard des recettes qui peuvent y être générées.

"757 millions de francs suisses pour un immeuble qui doit encore être développé, semble un très bon prix", déclare l'expert immobilier Urs Küng, interrogé par le journal dominical. Selon des sources interrogées par l'hebdomadaire, les activités de commerce de détail de Globus seraient en revanche rentables.

Dans le cadre d'une procédure de sursis concordataire, les parts de Globus appartenant à Signa passeront à un autre propriétaire, poursuit Inside Paradeplatz. "L'administrateur du concordat désigné par le tribunal compétent aura cependant besoin de beaucoup de temps pour vendre des actifs tels que Globus".

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