À Paris, le CAC 40 perd 0,56% à 5.978,95 points à 08h45 GMT mais reste au-dessus des plus bas de vendredi dernier. À Francfort, le Dax cède 0,74% et à Londres, le FTSE 100 recule de 0,58%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,45%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,58% et le Stoxx 600 de 0,5%.

Téhéran a tiré plus d'une dizaine de missiles balistiques depuis le territoire iranien contre au moins deux bases militaires irakiennes abritant des forces de la coalition menée par les Etats-Unis. A Washington, Donald Trump a déclaré qu'une estimation du nombre de victimes potentielles et des dégâts était en cours tout en assurant que "tout va bien", tandis que la télévision publique iranienne faisait état de 80 morts.

"La réaction des investisseurs à un contexte qui évolue rapidement avec de multiples retombées potentielles n'est ni celle d'une 'vente panique' ni celle d'achats excessifs", commente Nigel Green, directeur général de deVere Group.

"Il est pratiquement impossible de prévoir comment le marché va évoluer dans l'immédiat", ajoute-t-il, "mais ce que l'on sait, c'est que sur le long terme, la performance des actions reste prévisible: elles vont monter".

Si le bras de fer américano-iranien a supplanté le conflit commercial USA-Chine dans les préoccupations des investisseurs, ces derniers continuent de surveiller l'impact des tensions commerciales sur l'économie.

En Allemagne, les commandes à l'industrie affichent ainsi une baisse inattendue de 1,3% en novembre. Le marché attend à 12h15 GMT les résultats de l'enquête mensuelle ADP sur l'emploi privé aux Etats-Unis.

VALEURS

Comme vendredi et lundi, l'actualité géopolitique fait reculer la plupart des secteurs de la cote tandis que les valeurs pétrolières profitent de la hausse des cours du brut.

Parmi les reculs les plus marqués, liés entre autres à la baisse des rendements obligataires, l'indice Stoxx européen des banques abandonne 0,6% et celui de l'immobilier 1,4%.

Le compartiment du pétrole et du gaz prend en revanche 0,07%. A Paris, Total gagne 0,06%, l'une des rares hausses du CAC 40.

EN ASIE

A la Bourse de Tokyo, l'indice Nikkei a terminé en baisse de 1,57% après avoir perdu jusqu'à plus de 2,6% et être tombé en séance sous le seuil symbolique des 23.000 points pour la première fois depuis novembre.

En Chine, le SSE Composite de Shanghai a fini la journée sur un repli de 1,22% et à Hong Kong, le Hang Seng abandonne 0,95% en clôture.

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en baisse mardi en raison de la prudence des investisseurs face au bras de fer entre l'Iran et les Etats-Unis.

L'indice Dow Jones a cédé 119,7 points ou 0,42% à 28.583,68, le Standard & Poor's 500, plus large, a perdu 9,1 points, soit 0,28%, à 3.237,18 et le Nasdaq Composite a reculé de 2,88 points (-0,03%) à 9.068,58 points.

Dans les échanges en Asie, les contrats à terme sur le S&P-500 ont cédé jusqu'à 1,7% avant de ramener leur recul à moins de 0,5%.

TAUX

Comme vendredi et lundi, le repli sur les valeurs refuges s'est traduit dans un premier temps par une baisse des rendements obligataires, un mouvement qui s'atténue toutefois au fil des heures.

Celui du Bund allemand à dix ans est ainsi tombé à -0,299% dans les premiers échanges avant de revenir à -0,283% et son équivalent américain est remonté au-dessus de 1,8% après un plus bas à 1,705%.

CHANGES

Les devises refuges traditionnelles que sont le yen et le franc suisse évoluent en dents de scie après avoir nettement monté en tout début de journée en réaction aux représailles iraniennes.

Le yen est ainsi revenu pratiquement à l'équilibre face au dollar à 108,43 alors que le billet vert était tombé à 107,66.

Face au franc suisse, la monnaie américaine est remontée à 0,9711 après un plus bas à 0,9666.

L'euro recule à 1,1135 dollar.

PÉTROLE

Les cours du pétrole sont orientés à la hausse, comme après chaque poussée de tension au Moyen-Orient, mais ils ont réduit leurs gains au fil des heures, les missiles iraniens n'ayant semble-t-il pas endommagé les installations pétrolières irakiennes.

Le Brent gagne 1,03% à 68,97 dollars le baril après être monté à 71,75, son plus haut niveau depuis septembre, et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,89% à 63,26 dollars après un pic de près de neuf mois à 65,85.

(Marc Angrand, édité par Jean-Michel Bélot)