Evoquant la volatilité toujours forte à l'oeuvre sur les marchés, Generali Investments affirme : "pour les mois d'été, nous anticipons une poursuite de cette volatilité. Il faudra du temps avant que la visibilité sur l'évolution de l'économie mondiale n'augmente. Actuellement, les investisseurs redoutent que des politiques de rigueur excessives n'affectent une reprise déjà fragile. Comme nous l'avions évoqué, l'économie mondiale devrait ralentir après le rebond de 2009 mais nous n'envisageons pas de rechute dans l'immédiat".

"Le mois dernier, nous avions anticipé un rebond technique sur les marchés actions. En l'occurrence, les marchés ont progressé dans un premier temps, avant de connaître une correction à la fin du mois, en raison des inquiétudes sur la croissance et la dette", reconnaît le gestionnaire. "Au vue des incertitudes actuelles, nous anticipons des performances décevantes pour le mois de juillet. A court terme, ce repli pourrait perdurer. Dans ce cas, les investisseurs vont bientôt intégrer un scénario sans croissance pour 2010 et 2011" ajoute-t-il.

Par exemple, les banques espagnoles sont toujours sous pression après l'explosion de la bulle immobilière et de nouvelles faillites parmi les plus petits établissements bancaires (Cajas) ne sont pas à exclure. De plus, étant donné que la dette grecque a de nouveau été dégradée en juin, les emprunts d'Etat helléniques vont maintenant quitter les gestions investment grade, détaille Generali.

"Les fonds indexés sur ce critère n'ont plus eu d'autre choix que de vendre les obligations grecques, au plus tard le 1er juillet 2010. Le montant des ventes forcées est estimé entre 20 et 30 milliards d'euros. Sachant qu'il n'y a pratiquement aucun opérateur prêt à investir actuellement sur les obligations grecques, la BCE va probablement se retrouver confrontée au fardeau du rachat de ces papiers. Selon nous, elle y consentira mais de nouveaux rachats de papiers obligataires de la Zone Euro signifieront pour les marchés un regain de tension. Par conséquent, nous recommandons un positionnement neutre sur les actifs risqués pour le moment" conclut le gestionnaire.