BRUXELLES (Reuters) - La Chine a annoncé vendredi l'envoi d'un diplomate en Arabie saoudite pour des discussions ce week-end sur la guerre en Ukraine auxquelles ne participe pas la Russie, ce qui constitue un coup diplomatique pour Kyiv, Riyad et les pays occidentaux.

Les diplomates ukrainiens et occidentaux espèrent que la réunion à Djeddah des conseillers à la sécurité nationale et d'autres hauts fonctionnaires d'une quarantaine de pays aboutira à un consensus sur les principes clés d'un futur accord de paix.

Li Hui, l'envoyé spécial chinois pour les Affaires eurasiennes, se rendra en Arabie saoudite, a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères.

"La Chine est prête à travailler avec la communauté internationale pour continuer à jouer un rôle constructif dans la promotion d'une solution politique à la crise en Ukraine", a déclaré le porte-parole du ministère dans un communiqué.

Un fonctionnaire allemand a souligné que la diplomatie saoudienne avait joué un rôle-clé pour convaincre la Chine de se joindre aux pourparlers. Pékin était absente du premier cycle de discussions qui se sont tenues à Copenhague fin juin.

L'Arabie saoudite n'a pas fait de commentaire mais des responsables occidentaux ont affirmé que la décision du pays d'accueillir la réunion traduisait son envie d'occuper un rôle de premier plan dans les efforts de paix.

Le président ukrainien, Volodimir Zelensky, a déclaré mercredi qu'il espérait que ce deuxième volet des discussions déboucherait à l'automne sur un "sommet de la paix", qui reposerait sur un plan en dix points, dont le rétablissement total de l'intégrité territoriale de son pays et le retrait des troupes russes.

Les responsables ukrainiens, russes et internationaux affirment qu'il n'y a pour l'heure aucune perspective de pourparlers de paix directs entre Kyiv et Moscou. Mais l'Ukraine cherche à élargir ses soutients au-delà de l'Occident, en s'adressant notamment à l'Inde, au Brésil et à l'Afrique du Sud.

(Bureau de Pékin, Thomas Escritt, Olena Harmash, Carien du Plessis, Gabriela Baczynska, Daphne Psaledakis, Laurie Chen et Martin Pollard, version française Laetitia Volga, édité par)

par Andrew Gray et Tom Balmforth