PEKIN, 20 janvier (Reuters) - La municipalité de Pékin s'apprête à dévoiler de nouvelles mesures sans précédent pour lutter contre la pollution de l'air, sujet de débat ces derniers jours en Chine, rapporte dimanche l'agence Chine nouvelle

Ces règles devraient systématiser des mesures déjà prises au coup par coup auparavant - fermeture d'usines, réduction des émissions de charbon, interdiction de certaines catégories de véhicules - lorsque la pollution atteindra des niveaux inacceptables.

La qualité de l'air à Pékin, qui tombe souvent bien en-deçà des standards internationaux, fait l'objet d'une attention particulière des autorités car elle focalise le mécontentement populaire sur les inégalités, des histoires circulant dans les médias sur les purificateurs d'air achetés à prix d'or par des responsables du gouvernement.

La pollution a été particulièrement forte dans la capitale chinoise le week-end dernier, atteignant un pic à 755 particules micrométriques.

Ces particules d'un diamètre de 2,5 microns peuvent se fixer sur les poumons et provoquer des maladies respiratoires. Au-delà de 300, le niveau est jugé dangereux. L'Organisation mondiale de la santé recommande un niveau quotidien ne dépassant pas 20 particules.

Selon un article paru en 2011 dans le China Daily, un quotidien d'Etat, le nombre de cancers du poumon à Pékin a augmenté de 60% au cours des dix dernières années, alors que le taux de tabagisme est resté stable.

Pékin s'est engagé le mois dernier à investir 350 milliards de yuans (43 milliards d'euros) d'ici 2015 pour réduire la pollution atmosphérique. (voir ) (Kevin Yao; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)