AMSTERDAM, 2 juillet (Reuters) - Des membres du parti néerlandais d'extrême droite, le Parti pour la liberté (PVV) de Geert Wilders, qui a remporté les élections législatives en novembre dernier, ont intégré mardi le nouveau gouvernement de coalition, près d'un an après la démission du libéral Mark Rutte.

Le leader d'extrême droite, grand vainqueur des élections de novembre, ne fera pas partie du nouveau gouvernement, mais son ombre planera sur le cabinet tant qu'il continuera à diriger la formation au sein du parlement.

Geert Wilders, condamné pour discrimination pour ses propos contre les Marocains lors d'un rassemblement en 2014, a conclu en mai un accord de coalition avec trois autres partis de droite, après avoir renoncé à devenir lui-même Premier ministre.

A sa place, l'ancien directeur des services de renseignement néerlandais Dick Schoof, qui n'est affilié à aucun parti, a été investi mardi à la tête du gouvernement.

Mark Rutte, qui dirigeait le gouvernement néerlandais depuis 2010, deviendra en octobre secrétaire général de l'Otan.

La candidature de Dick Schoof a été proposée en mai dernier pour apaiser les inquiétudes suscitées chez ses principaux partenaires de coalition, le Parti populaire pour la liberté et la démocratie (VVD) du Mark Rutte et le centriste NSC, en raison de la rhétorique anti-islam de Geert Wilders.

Le dirigeant eurosceptique, qui vit sous protection policière depuis 20 ans en raison de menaces de mort, a toutefois déclaré qu'il ne changerait pas de ton.

La semaine dernière, il a écrit sur le réseau social X, où il compte 1,4 million d'abonnés, qu'il considérait toujours l'islam comme une "religion méprisable, violente et haineuse".

Geert Wilders a par ailleurs choisi des membres de la ligne dure de son parti comme ministres. Plusieurs d'entre eux ont affirmé par le passé que le gouvernement d'alors travaillait activement au remplacement de la population néerlandaise par des immigrants.

Le nouveau gouvernement devra s'en tenir à l'accord conclu par les quatre partis, qui prévoit une réduction de l'immigration et des exceptions aux règles de Bruxelles en matière d'asile et d'environnement.

Le nouveau Premier ministre et son équipe devraient présenter des plans détaillés d'ici septembre.

(Reportage Bart Meijer, version française Diana Mandiá, édité par Kate Entringer)