ATHENES, 7 mars (Reuters) - La Grèce et ses bailleurs de fonds internationaux ne parviendront pas à conclure avant lundi - l'échéance qu'ils s'étaient initialement fixée - un accord assurant le versement de la prochaine tranche de l'aide internationale à Athènes, a-t-on appris vendredi de trois sources gouvernementales grecques.

Le gouvernement grec et des représentants de l'Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) espéraient conclure la dernière inspection en date des progrès économiques et budgétaires d'Athènes avant la réunion mensuelles des ministres des Finances de la zone euro, prévue lundi à Bruxelles.

Mais les deux parties ne parviennent pas à rapprocher leurs positions sur plusieurs sujets, au premier rang desquels figurent les mesures structurelles jugées nécessaires pour améliorer la compétitivité de l'économie grecque et les besoins de capitaux des banques.

"La distance entre nous s'est réduite mais nous aurons encore du travail la semaine prochaine", a déclaré une source gouvernementale haut placée à des journalistes après une nouvelle session de discussions avec la troïka.

L'inspection en cours a débuté en septembre, ce qui en fait la plus longue depuis le début de la crise en 2010.

La Grèce a déjà reçu 218 des 237 milliards d'aide prévus mais ses besoins globaux pourraient dépasser ce niveau.

Deux autres sources gouvernementales ont dit que les chefs de la mission UE-FMI reviendraient à Athènes peu après la réunion de l'Eurogroupe, avec pour objectif de conclure un accord avant la fin du mois.

La Grèce n'a pas de besoins de financement pressants avant le mois de mai, durant lequel 9,3 milliards d'euros d'emprunts obligataires arrivent à échéance.

"Nous sommes en très bonne voie vers un accord" a assuré l'une des deux sources.

Pour tenter de débloquer les discussions, Athènes a proposé de dissocier la question des besoins de capitaux des banques du reste des discussions.

"Je suis confiant dans le fait que cela ne sera pas un problème pour la revue", a dit l'une des sources.

La banque centrale grecque a chiffré à 6,4 milliards d'euros les capitaux nécessaires pour renforcer les bilans des banques mais la troïka pense que les besoins sont plus élevés encore. (Lefteris Papadimas et Harry Papachristou; Marc Angrand pour le service français)