KABOUL, 12 octobre (Reuters) - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry et le président afghan Hamid Karzaï n'ont pu régler samedi la question de l'immunité future des soldats américains, au coeur de l'accord de sécurité que négocient les deux pays.

Les Etats-Unis souhaitent qu'un accord, qui doit déterminer les effectifs du contingent américain appelé à rester sur place après 2014, soit conclu avant le 31 octobre. Pour le président afghan, en revanche, rien n'empêche d'attendre l'issue de l'élection présidentielle d'avril prochain.

Faute d'accord bilatéral sur la sécurité (BSA), Washington pourrait choisir l'"option zéro", c'est-à-dire rapatrier l'intégralité de son corps expéditionnaire à la fin de l'année prochaine.

Pour Washington, il est indispensable que l'accord prévoie que les ressortissants américains qui enfreindraient la loi en Afghanistan soient jugés aux Etats-Unis.

Mais au terme de deux jours de discussions à Kaboul avec Kerry, Hamid Karzaï a déclaré que cette question ne relevait pas des prérogatives de son administration, mais de celles de la Loya Jirga, l'assemblée des anciens et des chefs tribaux.

En Irak, l'échec de discussions similaires sur l'immunité juridique en 2011 a conduit les Etats-Unis à retirer l'ensemble de leurs troupes. (Leslie Wroughton et Jessica Donati; Jean-Stéphane Brosse et Henri-Pierre André pour le service français)