Rejoignez notre groupe LinkedIn pour conseiller le député Alejandro Cercas dans l'élaboration de son rapport sur l'impact de la Troïka ©BELGA/AFP/L.Gouliamaki

Lorsque la Grèce a approché ses partenaires européens en 2010 pour demander de l'aide suite à la crise de la dette qui a touché le pays, leur réponse a été: nous vous prêterons l'argent, mais les services sociaux, les retraites et les salaires devront être réduits. Une délégation du Parlement européen visite la Grèce les 29 et 30 janvier, afin de vérifier les résultats du remède prescrit par la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international).


La visite de la délégation fait partie de l'enquête du Parlement européen sur l'impact des politiques d'austérité sur les pays qui ont demandé de l'aide à l'Union européenne pour faire face à leurs problèmes financiers. Les députés européens ont déjà visité l'Irlande, le Portugal et Chypre.


L'enquête est menée par Othmar Karas, député démocrate-chrétien autrichien, et Liem Hoang Ngoc, député démocrate socialiste français.


Augmentation de la dette et du chômage

Le peuple grec est sorti dans la rue à plusieurs reprises depuis 2010 pour protester contre les coupes dans les retraites et les salaires ainsi que la détérioration des services de santé et sociaux suite aux mesures d'austérité.


Pourtant, si la dette publique grecque était d'en moyenne 104% du PIB entre 1994 et 2009 et a atteint 148,3% en 2010, l'austérité semble avoir empiré la situation lors de l'année où la Grèce a demandé de l'aide à l'Union européenne. Selon les prévisions de la Commission européenne, la dette publique pourrait atteindre 176,2% du PIB en 2013 et retomber à 170,9% en 2015.

Selon Eurostat, la croissance économique de la Grèce a été négative durant six années consécutives et a touché le fond en 2011 avec -7,1% du PIB. La croissance moyenne était de 2,9% entre 1994 et 2009 donc les prévisions de 2,9% pour 2015 pourraient marquer un retour à la normale, mais après des années difficiles. En 2014, une hausse de 0,6% du PIB est prévue. Le taux de chômage, quant à lui, devrait rester autour des 25% pour les deux prochaines années. Il était de 12,6% en 2010 lorsque la Grèce a demandé de l'aide.


Un manque de transparence et de crédibilité


« En tant que représentants des peuples de l'Europe, nous sommes convaincus que la consolidation budgétaire ne doit pas mettre en péril la justice sociale », a déclaré le Président du Parlement européen Martin Schulz lorsqu'il a visité la Grèce en février 2012. Depuis le début de la crise, le Parlement européen a été cohérent dans la promotion de la solidarité et d'un mélange équilibré de mesures qui comprend la réduction de la dette ainsi que des initiatives de croissance, a-t-il ajouté.


« Bien qu'il y ait des signes positifs dans les pays bénéficiaires grâce à l'effort concerté des gouvernements et des citoyens, la réponse globale de la Troïka à la crise a manqué de transparence et, parfois, de crédibilité », a déclaré en novembre 2013 la députée libérale britannique Sharon Bowles, également présidente de la commission des affaires économiques.


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