PARIS, 20 novembre (Reuters) - La France a déploré mercredi l'engagement non encore tenu par l'Arabie saoudite concernant sa promesse de financement à hauteur de 100 millions d'euros, prise en décembre 2017, de la force de sécurité conjointe du G5 Sahel engagée contre les groupes djihadistes.

"Des promesses de dons ont été faites pour remédier à un problème réel qui est celui d'un sous-équipement des armées des pays du G5", a déclaré la ministre des Armées, Florence Parly, lors d'une audition devant la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale.

"Il y a eu ensuite une certaine lenteur dans la mobilisation de ces dons", a-t-elle ajouté. "Il est exact de dire que l'Arabie saoudite n'a toujours pas honoré la promesse qu'elle avait faite et ce n'est certainement pas de la faute de la France."

"Il faut s'en prendre aux processus de décision qui sont propres à l'Arabie saoudite et je ne peux que regretter que l'Arabie saoudite n'honore pas les engagements qu'elle prend", a-t-elle poursuivi.

Le financement du G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad), qui est composée de 5.000 hommes à ce stade, est jugé essentiel pour la montée en puissance de la force qui a vocation à appuyer - et à long terme à relayer - les 4.500 soldats français de l’opération Barkhane.

Dans un rapport publié la semaine dernière, le secrétaire général de l'Onu Antonio Guterres a pointé un "manque persistant de matériel et de formation" de la force régionale et a insisté sur le fait qu'elle avait besoin d'un "soutien accru" face à la recrudescence des attaques djihadistes. (Marine Pennetier, édité par Simon Carraud)