ISLAMABAD, 6 octobre (Reuters) - Le général Ashfaq Kayani, l'un des personnages les plus puissants du Pakistan, a confirmé dimanche qu'il quitterait comme prévu en novembre son poste de chef d'état-major des armées.

Le général Kayan, qui est âgé de 61 ans, est à la tête des forces armées depuis 2007. Son mandat avait été prorogé de trois ans en 2010, au grand mécontentement de certains de ses subalternes guignant son poste.

"Je partage l'opinion communément admise selon laquelle les institutions et les traditions sont plus fortes que les individus et doivent passer avant tout", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"Il est temps pour d'autres de remplir leur mission en faisant du Pakistan un pays véritablement démocratique, prospère et pacifique", a-t-il ajouté.

Le général Kayani n'a pas fait allusion à des rumeurs le plaçant à la tête d'un comité d'état-major conjoint (JCSC) restructuré et doté de pouvoirs plus importants.

Selon un haut responsable des services de renseignement, le Premier ministre Nawaz Sharif a l'intention de transformer le JCSC, dont le rôle actuel est essentiellement honorifique, en un "organisme central de défense", en rétablissant son autorité sur la totalité de l'armée et en lui confiant des pouvoirs supplémentaires.

Avant d'être à la tête des forces armées, le général Kayani avait dirigé les services de renseignement, l'ISI (Inter-Services Intelligence), sous l'ancien président Pervez Musharraf, lequel, lorsqu'il était chef des armées, avait renversé Nawaz Sharif en 1999. (Katharine Houreld, Pascal Liétout pour le service français)