Dimanche 16 Septembre 2012
Juliette Estivill
Ce samedi 15 septembre, près d'un million de manifestants
venus de toute l'Espagne ont défilé dans les rues de Madrid
pour dire à nouveau "Non aux coupes!" "Non à
l'austérité !"
Cet été "la Marche des mineurs" avaient recueilli
le soutien de centaines de milliers de madrilènes à leur
arrivée dans la capitale, le 19 juillet des millions
d'espagnols défilaient dans toutes les grandes villes
d'Espagne, un mot d'ordre : "Ils veulent en finir
avec tout!" Les deux centrales syndicales majoritaires
UGT et CCOO (Comisiones Obreras) appelaient alors à une
manifestation nationale à Madrid le 15 septembre. Pari
réussi! Ce sont des milliers de bus venant de toute les
régions d'Espagne qui ont convergé vers Madrid.
Le gouvernement Rajoy annonce 65 000 manifestants, mensonge,
la plaza Colon était noire de monde, ils étaient près de 1
million selon les organisateurs.
Toutes les luttes se trouvaient réunies en une marée humaine
de toutes les couleurs : vert pour l'Education , blanc
pour la Santé, orange pour le secteur social, rouge pour les
syndicats, noir pour les services publics, violets pour les
associations qui militent pour le droit des femmes ... 150
syndicats et associations du Sommet Social ("laCumbre
Social") y étaient représentés.
Depuis mai 2010, pour le peuple espagnol, la seule politique
à l'ordre du jour est celle de l'austérité : premier
plan de 50 milliards d'économies du gouvernement socialiste
de Zapatero en mai 2010, puis depuis l'avènement au pouvoir
de Rajoy, un ryhtme effréné de coupes bugtaires et de
contre-réformes. Un démantelèment en bonne et due forme des
droits des travailleurs, des services publics et de la
protection sociale. Dernière mesure en date la hausse de la
TVA le 1er septembre dernier dans un pays qui compte 25% de
chômeurs et 50% pour les moins de 25 ans.
Une revendication a émergé de la foule, l'exigence d'un
référendum sur le "plan de sauvetage" evisagé
par le gouvernement du PP (Partido Popular) de Mariano Rajoy
qui tandis qu'il sauve les banques, ruine le peuple. Ce sera
peut-être une issue pour le peuple espagnol pour enfin en
finir avec l'austérité et éviter le risque de repli
régionaliste qui est une tendance qui se dessine en Espagne.
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