BRAZZAVILLE/KINSHASA, 9 août (Reuters) - Un "dialogue national" va s'ouvrir la semaine prochaine en République démocratique du Congo (RDC) en vue de mettre fin aux tensions politiques à Kinshasa et aux rébellions dans l'est et le sud du pays, ont annoncé les autorités.

L'opposition, les groupes rebelles et des représentants de la société civile ont accepté de participer aux discussions après la promesse du président du Congo voisin, Denis Sassou Nguesso, d'"accompagner" le processus.

La nature de cette médiation et le programme des discussions doivent encore être précisés mais le président congolais, dont les relations avec son homologue de RDC, Joseph Kabila, ont longtemps été tendues, s'est dit disponible "24 heures sur 24", a déclaré jeudi soir le président du Sénat de RDC, Kengo Wa Dondo, à l'issue d'un déplacement à Brazzaville.

Les discussions viseront aussi bien à apaiser les tensions politiques nées de la réélection contestée de Joseph Kabila en 2011, qu'à mettre fin aux rébellions dans la région des Grands Lacs et dans la province minière du Katanga.

Kinshasa mène déjà des pourparlers avec les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23), qui s'étaient brièvement emparés en novembre dernier de la ville de Goma, proche de la frontière avec le Rwanda, mais ces discussions sous l'égide de l'Ouganda sont au point mort.

Les nouvelles négociations vont débuter alors que la mission de l'Onu (Monusco) s'est dite prête le mois dernier à employer la force armée pour lutter contre les rebelles après de nouveaux combats meurtriers. (Christian Tsoumou et Jonny Hogg; Tangi Salaün pour le service français)