En une véritable litanie, les plans de soutien succèdent aux mesures de relance qui succèdent elles-mêmes aux enveloppes de refinancement à carnet ouvert...
Et ce n'est pas le mouvement concerté de baisse des taux d'intervention des grandes banques centrales (somme toute relativement mécanique, si ce n'est syndical...) qui impressionne le plus à ce stade, mais plutôt l'ampleur des aides internationales attribuées à certains pays en difficulté : ainsi la Fed vient-elle d'annoncer qu'elle allait prêter 30 milliards de dollars au Brésil, au Mexique, à la Corée du sud et a Singapour (30 milliards chacun...)
Plus frappant encore, les 25 milliards de dollars conjointement accordés par le FMI, l'Union européenne et la Banque mondiale à une Hongrie en pleine tourmente financière, car cette enveloppe est a priori largement supérieure aux besoins du pays !
Le message est parfaitement clair : les gouvernements ont parfaitement compris que le plus grand danger pour l'économie mondiale tient aujourd'hui en un mot, quelque peu barbare : l'islandisation (en clair et sans décodeur une dévastatrice réaction en chaine de banqueroutes d'Etats-nations) et ils imprimeront autant de papier-monnaie qu'il en faudra pour rendre un tel scénario impossible, a priori...
Dans ces conditions, on ne s'étonnera pas de voir les actions reprendre du poil de la bête, le dollar renouer avec son sens naturel ou encore le pétrole et le nickel s'adjuger respectivement 15 et 35% en 36 heures !...
Open bar, happy hours ?... Certes ! Mais, au fond, qui s'en plaindra vraiment par les temps qui courent ? Même à Stalingrad, les combattants trinquaient parfois...
On évitera cependant les chimères de la griserie car la route du retour s'annonce longue et pleine de lacets ; on gardera également a l'esprit que le barman est convivial, souvent, mais philanthrope, rarement...
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