Zurich (awp) - Le nombre d'entreprises suisses potentiellement ciblées par des investisseurs militants est resté constant. Moins actifs en 2020, les activistes devraient attendre que le marché se calme, prédit la société de conseil Alvarez & Marsal (A&M).

En Suisse, le nombre d'entreprises ciblées par les investisseurs militants a stagné l'année dernière, à 11, selon le rapport "A&M Activist Alert" (AAA), dont la sixième édition a été publiée mardi. Sur l'ensemble des huit pays européens pris en compte dans l'étude, ce nombre a en revanche augmenté.

Si la dynamique a ralenti en 2020 du fait de la pandémie, elle devrait à nouveau s'accélérer à l'approche d'une période "particulièrement critique pour les entreprises les moins performantes", prévient A&M.

Selon le cabinet de conseil, il faut s'attendre à un regain d'intérêt particulier pour les cibles britanniques, fortement affectées par les conséquences de la crise sanitaire, et astreintes à un cadre réglementaire "particulièrement favorable à l'activisme".

La pression exercée sur les entreprises pour qu'elles s'attaquent aux problèmes de durabilité et aux questions sociales devrait continuer de croître. Celles dont les résultats sont médiocres ont en moyenne 2,1 ans avant que les investisseurs activistes n'interviennent, précise l'étude.

Au niveau sectoriel, la pandémie a renforcé deux tendances structurelles. Le nombre de cibles a considérablement augmenté dans le secteur industriel, à 61 (52), alors que 29 entreprises du secteur technologique pourraient faire l'objet de campagnes militantes à court ou moyen terme.

Les experts d'A&M estiment qu'en 2021, les secteurs de la technologie et de la santé sont susceptibles d'être plus présents dans les campagnes des militants.

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