On attendra l'ISM pour être fixé....
Ces chiffres aidés par de nombreux commentaires d’officiels n’ont pas réussi à éviter la glissade de l’euro : Mr Novotny, membre de la BCE a écarté le risque d’une récession à double creux avec la mise en place des politiques d’austérité dans de nombreux pays de la Zone. Mr Trichet a quand à lui rappelé que le Conseil des Gouverneurs restait fermement attaché à son mandat premier qui est de s’assurer de la stabilité des prix. Cela dit, le rapport de stabilité financière de Juin de la BCE a mis en avant que les craintes de contagion qui émergent ci et là auraient un impact sur le mécanisme de transmission de politique monétaire ; de plus, de nombreux risques subsistent pour le secteur financier notamment bancaire, qui devrait faire l’objet de pertes à nouveau jusqu’en 2011.
La Livre a été soutenue par un bon chiffre du secteur manufacturier, l’indice PMI se fixant pour le second mois consécutif à 58.0. Elle réussit à se maintenir au dessus de 1.44 face au billet vert. A mesure que la reprise gagne du rythme, les yeux des investisseurs sont den plus en plus tournés vers la Banque d’Angleterre qui au vu des chiffres économiques et surtout du niveau d’inflation devrait songer à augmenter ses taux d’intérêt. La prochaine réunion de la BoE à ce sujet aura lieu le 10 juin, et le reste de la semaine sera très important pour la suite des choses ; nous observerons plus particulièrement les chiffres du chômage aux USA qui seront publiés vendredi. Hors mis la question du déficit abyssal, le Royaume Uni en termes de reprise, est sur la même tendance que son homologue américain et le marché spécule de plus en plus sur la nécessité d’un durcissement monétaire.
Parmi les publications de cet après midi, nous accorderons une importance particulière à la décision de taux de la Banque du Canada et l’ISM du secteur manufacturier américain. Pour l’instant, les marchés à terme sont toujours dans le rouge, ce qui laisserait envisager des pertes à venir sur les indices.