WASHINGTON, 12 novembre (Reuters) - Barack Obama va enchaîner cette semaine les consultations avec des représentants des entreprises, des syndicats et de la société civile avant des négociations avec le Congrès pour éviter que les Etats-Unis ne se heurtent à un "mur budgétaire", a annoncé tard dimanche soir un responsable de la Maison blanche.

Ce "mur budgétaire" ("fiscal cliff") recouvre la coïncidence, en début d'année prochaine, entre la fin des exonérations fiscales décidées sous George Bush et prolongées pour deux ans en 2010 et la mise en oeuvre de coupes automatiques dans les dépenses publiques prévues par l'accord de 2011 sur le relèvement du plafond de la dette.

Selon les estimations du Congressional Budget Office, l'organisme parlementaire bipartisan de contrôle des finances publiques, si aucun accord n'est trouvé, cette combinaison de hausses d'impôts et de baisse des dépenses estimée au total à 600 milliards de dollars pourrait faire replonger les Etats-Unis dans la récession.

Réélu mardi pour un second mandat, Barack Obama veut trouver "une solution équilibrée à nos défis liées au déficit" et un moyen d'entretenir la reprise de l'activité économique, a souligné ce responsable.

Obama a convoqué les responsables démocrates et républicains de la Chambre des représentants et du Sénat vendredi prochain à la Maison blanche.

Dans l'intervalle, il va consulter des représentants du monde syndical (mardi), du monde des entreprises (mercredi) et de la société civile (vendredi), précise-t-on de même source.

Lors de la campagne, Barack Obama a plaidé pour que les Américains les plus riches contribuent un peu plus au redressement des finances publiques. Il souhaite notamment que les foyers fiscaux déclarant plus de 250.000 dollars de revenus annuels (200.000 dollars pour les célibataires) ne bénéficient plus du régime d'exonérations des impôts hérité de l'administration Bush.

Les républicains, qui ont conservé mardi leur majorité à la Chambre des représentants, refusent tout plafonnement.

Mais les deux camps ont opté pour un ton plus conciliant depuis les élections. (Mark Felsenthal; Henri-Pierre André pour le service français)