par Steve Holland

Malgré un chômage à 9,6% de la population active, le président des Etats-Unis s'efforce de donner un nouvel élan à la majorité démocrate dans la perspective des élections de mi-mandat, le 2 novembre.

A l'occasion de son allocution hebdomadaire à la radio, il a notamment rappelé le plan de relance de 814 milliards de dollars mis en oeuvre par son administration, qui a, selon lui, mis fin à la crise dont il a hérité lorsqu'il est arrivé à la Maison blanche, en janvier 2009.

"Les mesures que nous avons prises jusqu'ici ont mis fin à l'hémorragie. Mais raffermir notre économie demande plus que cela", a-t-il déclaré, évoquant l'aide en faveur de la classe moyenne et la réforme de l'assurance maladie, qui garantit une couverture à ceux qui en étaient privés.

L'HEURE DU CHOIX

Le président assistera lundi à Milwaukee a un rassemblement organisé pour la Journée du travail, avant de gagner Cleveland pour un discours sur la relance de l'emploi. Une conférence de presse est par ailleurs programmée vendredi à la Maison blanche.

Il pourrait être question de nouveaux allègements d'impôts pour la classe moyenne, d'investissements dans les énergies propres et de projets d'infrastructure ou de mesures fiscales pour inciter les entreprises à embaucher.

La présidence veille toutefois à ne pas parler de nouveau plan de relance, craignant d'attiser les craintes de l'opinion face à un déficit record.

Tim Kaine, chef de file du Parti démocrate, donnera par ailleurs le coup d'envoi la campagne, mercredi, à Philadelphie.

Il s'efforcera d'"expliquer le choix qui se présente aux Américains: un choix entre des démocrates qui font avancer l'Amérique et des républicains désireux de renouer avec des politiques du passé qui ont amené notre économie au bord du gouffre", peut-on lire dans un communiqué de la formation.

"Cette administration affirme que sa politique maintiendra le chômage sous les 8%, réduira le déficit et relancera l'économie. Au lieu de cela, le chômage approche les 10%, la dette explose et nous avons perdu des centaines de milliers d'emplois cet été", a rétorqué le sénateur républicain Mitch McConnell.

Jean-Philippe Lefief pour le service français