Il a précisé que son administration mettrait l'accent sur l'aider à apporter aux ménages frappés par les saisies immobilières et sur les petites entreprises, contrastant avec l'usage qu'avait fait l'administration Bush du premier volet du plan Tarp.

Obama avait demandé à George Bush d'engager auprès du Congrès les démarches nécessaires pour mobiliser les 350 milliards de dollars constituant le second volet du plan Tarp de soutien au secteur financier, ce que le président a accepté.

Pour utiliser ces fonds, le président doit demander l'accord du Congrès, qui a 15 jours pour rendre sa décision.

Le conseiller économique d'Obama Lawrence Summers a envoyé une lettre au Congrès pour lui présenter la façon dont la prochaine administration américaine veut réorienter le plan, a indiqué un porte-parole du président élu.

Cette lettre, souhaitée par certains sénateurs démocrates, pourrait hâter le déblocage de ce deuxième volet.

"Le président Bush a accepté la demande du président élu", a déclaré la porte-parole de la Maison blanche Dana Perino, dans un communiqué. "Nous allons poursuivre nos consultations avec l'équipe de transition du président élu et avec le Congrès sur la meilleure manière de procéder en respectant les conditions prévues."

Perino a précisé qu'Obama avait fait cette demande lundi matin.

Le plan Tarp (Troubled Asset Relief Program) a jusqu'ici servi à recapitaliser les banques mises à mal par la crise du crédit, afin qu'elles puissent recommencer à prêter.

Les Démocrates, qui contrôlent les deux chambres du Congrès, ont exprimé des réserves sur l'utilisation de ces fonds, qu'ils voudraient encadrer davantage et réorienter pour augmenter les crédits octroyés aux particuliers et aux petites entreprises.

Obama et le camp démocrate veulent qu'une enveloppe plus importante du Tarp aillent directement aux familles confrontées aux saisies immobilières, ainsi qu'aux petites et moyennes entreprises.

Summers, dans sa lettre au Congrès, précise que l'administration Obama souhaite plus de transparence et que les bénéficiaires du plan Tarp rendent davantage des comptes sur l'utilisation des fonds dont ils bénéficient.

Obama, selon cette lettre, va aussi demander à son équipe du Département du Trésor, dirigée par Timothy Geithner, de faire en sorte que le plan Tarp soit mobilisé seulement là où les fonds privés font défaut.