(Actualisé avec McConnell)

WASHINGTON, 14 juin (Reuters) - Barack Obama a invité mardi les parlementaires américains à durcir la législation sur les ventes d'armes, en rétablissant notamment l'interdiction du commerce des armes semi-automatiques, pour éviter la réédition de massacres comme celui d'Orlando.

"Si nous voulons vraiment aider les forces de l'ordre à protéger les Américains des extrémistes qui se sont radicalisés ici, des tragédies qui se sont produites à San Bernardino et maintenant à Orlando, il y a un bon moyen de le faire", a déclaré le président des Etats-Unis après un entretien avec ses conseillers à la sécurité nationale.

"Nous devons faire en sorte qu'il soit plus difficile pour ceux qui veulent tuer des Américains de mettre la main sur les des armes de guerre qui leur permettent de tuer des dizaines d'innocents."

"Les gens susceptibles d'entretenir des liens avec le terrorisme qui ne sont pas autorisés à prendre l'avion ne devraient pas être autorisés à acheter une arme. Rétablissez l'interdiction des fusils d'assaut. Faites en sorte qu'il soit plus difficile pour les terroristes d'utiliser ces armes pour nous tuer", a insisté Barack Obama.

Mitch McConnell, chef de file de la majorité républicaine du Sénat, s'est dit ouvert à une réforme de la législation sur les ventes d'armes. "Personne ne veut que les terroristes aient des armes à feu", a-t-il déclaré.

Les élus démocrates reprochent notamment au Parti républicain, majoritaire dans les deux chambres, de ne pas avoir fait le nécessaire pour interdire aux individus fichés d'acheter des armes et des explosifs.

La vente des armes semi-automatiques avait été interdite en 1994, mais la mesure a expiré en 2004 et n'a pas été reconduite.

Barack Obama a par ailleurs rappelé que l'Etat islamique (EI), qui a revendiqué la tuerie d'Orlando, avait perdu près de la moitié du territoire qu'il contrôlait au plus fort de son expansion en Irak et que 120 de ses cadres avaient été éliminés depuis l'entrée en lice de la coalition internationale mise sur pied par les Etats-Unis pour le combattre.

"Ce ne sont pas des combattants religieux. Ce sont des brutes et des voleurs", a-t-il poursuivi, ajoutant que le mouvement djihadiste n'avait désormais plus aucun accès au système financier international. (Bureau de Washington; Henri-Pierre André et Jean-Philippe Lefief pour le service français)