BRUXELLES/WASHINGTON, 24 mars (Reuters) - Les Etats-Unis ont imposé jeudi de nouvelles sanctions à la Russie en raison de la guerre en Ukraine, ciblant des dizaines de sociétés du secteur de la défense, 328 élus de la Douma, la chambre basse du Parlement russe également visée en tant qu'entité, ainsi que le PDG de Sberbank, première banque de Russie.

Le département du Trésor a également averti, dans de nouvelles directives publiées sur son site, que les transactions sur l'or impliquant la Russie pourraient faire l'objet de mesures punitives, une décision visant à empêcher Moscou de contourner les sanctions.

"Notre objectif est de priver méthodiquement la Russie des bénéfices et privilèges dont elle jouissait auparavant en tant que membre du système économique international", a déclaré un haut responsable de l'administration de Joe Biden.

Les Etats-Unis, l'Union européenne et d'autres pays alliés de Washington comme le Canada, l'Australie ou le Japon ont imposé plusieurs vagues de sanctions économiques massives et inédites à la Russie depuis que l'armée russe a envahi l'Ukraine le 24 février dernier, ce que Moscou désigne comme une "opération spéciale".

"La Russie sera bientôt confrontée à une sévère pénurie d'idées, de talents et de technologies pour affronter le XXIe siècle", a commenté le haut responsable américain, fustigeant "l'échec stratégique" du président russe Vladimir Poutine.

L'annonce de ces sanctions coïncide avec la tenue, ce jeudi, de sommets de l'Otan, du G7 et de l'Union européenne destinés à afficher l'unité des Occidentaux face à la Russie après un mois de guerre en Ukraine. (Reportage Jarrett Renshaw, Daphne Psaledakis and Jeff Mason, version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Jean-Michel Bélot)