BAKOU, 28 avril (Reuters) - Un civil a été tué et six autres ont été blessés par des tirs en provenance du Haut-Karabakh dans la nuit de mercredi à jeudi en Azerbaïdjan, a déclaré Bakou alors que la tension couve aux confins de la région séparatiste soutenue par l'Arménie après la flambée de violence du début du mois.

Les deux parties se sont rejeté mutuellement la responsabilité de la fusillade.

Un accord de cessez-le-feu négocié par la Russie a mis fin le 5 avril dernier à quatre jours de combats mais des tirs sont encore fréquemment entendus durant les nuits.

"Un habitant du village de Chemenli, dans la région d'Agdam, a été tué et six autres ont été blessés et hospitalisés dans un état grave", a déclaré le bureau du procureur général d'Azerbaïdjan dans un communiqué.

Le ministère azerbaïdjanais de la Défense a dit avoir procédé à des frappes de représailles sur des cibles militaires.

Il a également accusé les forces du Haut-Karabakh d'avoir violé le cessez-le-feu à plus de 117 reprises à l'aide de mortiers et de canons.

Les forces séparatistes ont de la même façon accusé les forces de Bakou de violer la trêve en bombardant leurs positions à l'aide de chars, de mortiers et de lance-roquettes multiples.

Les affrontements pour le contrôle du Haut-Karabakh ont fait 30.000 morts en 1991, lors de l'effondrement de l'Union soviétique. Malgré le cessez-le-feu entré en vigueur en mai 1994, des combats éclatent régulièrement dans la région peuplée majoritairement d'Arméniens d'origine. (Naila Bagirova, Hasmik Mkrtchyan; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)