Zurich (awp) - Malgré une volatilité accrue sur les marchés financiers, les fusions et acquisitions ont pris l'ascenseur l'année dernière. Près de la moitié des opérations ont été réalisées dans le secteur des technologies, médias, divertissement et télécommunications (TMT), mais aussi dans la chimie et les biens de consommation.

En 2022, le cabinet KPMG a recensé 647 transactions comprenant une participation suisse, contre 604 l'année précédente. Les volumes ont par contre reculé de 18,5% à 138,5 milliards de dollars (127,7 milliards de francs suisses), selon une étude publiée mercredi.

"Le fait que des sociétés de capital-investissement aient participé à un tiers des transactions est le signe d'une bonne disponibilité des capitaux sur les marchés", a souligné Timo Knak, responsable du domaine des fusions et acquisitions chez KPMG.

La part du lion revient au domaine TMT, avec 124 opérations pour un montant cumulé de 14,5 milliards de dollars. L'industrie, qui a effectué 89 transactions pour un total de 6,5 milliards, suit juste derrière, ainsi que la pharma et les sciences de la vie (82 opérations pour 13 milliards).

En mai dernier, le spécialiste genevois des arômes et parfums Firmenich et le groupe néerlandais de nutrition DSM ont réalisé la plus importante opération, en annonçant leur fusion. La nouvelle entité, qui s'appellera DSM-Firmenich, entend devenir leader de la nutrition, de la beauté et du bien-être. L'opération a été valorisée à 20,7 milliards par KPMG.

La reprise du suédois Swedish Match, spécialisé dans les allumettes et les produits à base de tabac, par Philipp Morris International, dont le siège est en Suisse, a été évaluée à 18,9 milliards. Celle du lucernois Sazka Entertainment par l'américain CSR Acquisition à près de 9 milliards.

Selon M. Knak, la vive activité de fusions et acquisitions devrait se poursuivre cette année. Pour le spécialiste, "le moral des investisseurs est toujours positif, malgré les problèmes persistants dans les chaînes d'approvisionnement, la guerre en Ukraine et la hausse des taux".

al/ck