Corbiere Holdings Limited, une filiale du groupe minier, numéro un du nickel et du palladium, a proposé mercredi de racheter 11,9 millions d'actions, soit 6,2% du capital de Norilsk, à 252 dollars pièce.

L'opération de rachat est une nouvelle option dans la campagne d'un des principaux actionnaires de Norilsk, Vladimir Potanine, visant à garantir un contrôle stratégique du groupe, mais a rencontré l'opposition mardi de l'actionnaire majoritaire de Rusal, Oleg Deripaska, lors d'un conseil d'administration.

"Une exécution réussie du programme (de rachat), ajoutée à celle de son plan stratégique de production donnera (au groupe) une valeur significative et rapportera du capital... aux actionnaires", a dit Norilsk dans un communiqué.

Le groupe a par ailleurs dit mercredi qu'il restait prêt à poursuivre les discussions avec Rusal pour lui racheter sa participation malgré l'échec de son offre de 13 milliards de dollars.

"Norilsk est ouvert au dialogue", a déclaré mercredi à la presse son président Andrei Klishas.

Une source proche des actionnaires de Norilsk a déclaré à Reuters que le groupe comptait relever son offre sur les 25% de Rusal à 14 milliards de dollars (10,65 milliards d'euros) contre 12 milliards initialement, alors que Oleg Derispaka en a demandé 16 milliards.

Norilsk a décidé de ne pas proposer une telle somme car il craint que cela ne pèse sur ses comptes, a dit la source.

"Rusal a toujours souligné que sa participation (dans Norilsk) était un investissement stratégique, et qu'il ne comptait pas la vendre", a souligné Rusal mercredi dans un communiqué.

Selon le cours actuel du marché, la part de Rusal dans Norilsk est valorisée à 10,65 milliards de dollars, selon les calculs de Reuters.

Le président de Norilsk a également déclaré que le groupe comptait investir 34 milliards de dollars d'ici à 2025 pour développer sa production.

L'action Norilsk progressait de 3,07% mercredi à Moscou à 9h58 GMT dans un marché stable tandis que celle de Rusal cédait 0,17% à Hong Kong.

Polina Devitt Aleksandras Budrys et Toni Vorobyova, Florent Le Quintrec pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten