par Diego Oré et Daina Beth Solomon

7 novembre (Reuters) - Les Nicaraguayens sont appelés aux urnes dimanche pour une élection présidentielle cadenassée par le président sortant Daniel Ortega, promis à un quatrième mandat après l'emprisonnement de ses rivaux les plus sérieux.

Les Etats-Unis dénoncent un simulacre de scrutin. Sept candidats ont été arrêtés et les partis d'opposition dissous.

L'ancien guérillero sandiniste, qui renversa la famille Somoza en 1979, fut président de 1985 à 1990 et l'est de nouveau depuis janvier 2007, avec son épouse Rosario Murillo, 70 ans, à la vice-présidence.

Sur le fondement d'une loi de fin 2020, Ortega, 75 ans, a fait arrêter depuis mai dernier une quarantaine de figures de l'opposition, accusées de "trahison à la patrie", de même que des journalistes, des hommes d'affaires et même certains de ses anciens alliés du Front sandiniste de libération nationale (FSLN).

Seuls cinq candidats, issus de partis amis, sont inscrits face à lui.

La répression au Nicaragua a commencé en 2018 lorsque des manifestations anti-Ortega ont été écrasées dans le sang, avec plus de 300 morts et des milliers de blessés.

L'accès du territoire est interdit aux journalistes étrangers pour le scrutin présidentiel et le pouvoir a refusé la présence d'observateurs.

Au total, 4,5 millions d'électeurs sont appelés à voter, mais le taux d'abstention devrait être d'importance. (Version française Sophie Louet)