À Paris, le CAC 40 cédait 1,39% (59,61 points) à 4.253,28 points à 12h35. À Francfort, le Dax reculait de 1,09% et à Londres, le FTSE de 1,46%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 perd 1,67% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 1,2%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en baisse de 1,6% à 1,9%.

Le cours du baril de pétrole brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) chute de 4,8% à 29,70 dollars et celui du Brent de 3,66% à 29,74. L'un et l'autre sont tout près de leur plus bas niveau depuis environ 12 ans alors que le marché voit se profiler la levée des sanctions contre l'Iran et le retour du brut iranien sur un marché mondial déjà largement excédentaire.

A ce facteur s'ajoute l'annonce par le géant minier BHP Billiton de la dépréciation de ses activités dans le pétrole de schiste aux Etats-Unis, qui pourrait le conduire à réduire son dividende pour la première fois depuis plus de 25 ans.

Le titre BHP Billiton cède 6,6% à Londres et entraîne dans son sillage Rio Tinto (-5%), Glencore (-8,3%) ou encore Antofagasta (-5%). Le secteur souffre aussi de l'abaissement des objectifs de cours de Nomura sur ces valeurs après le plus bas de six ans et demi touché par le cours du cuivre.

L'indice Stoxx des ressources de base accuse la plus mauvaise performance sectorielle en Europe avec une chute de 5,5% et celui du pétrole et du gaz abandonne 3%. A Paris, ArcelorMittal perd 5,66%, la plus forte baisse du CAC, dont les 40 valeurs sont dans le rouge. Parmi les parapétrolières, Technip cède 3,15%.

Renault, au lendemain d'une chute de plus de 10%, fait un peu mieux que le marché dans son ensemble mais cède encore 2,5%.

A Wall Street, la séance sera animée par une longue série d'indicateurs conjoncturels, parmi lesquels figurent les ventes au détail et la production industrielle, ainsi que par les résultats des banques Citigroup et Wells Fargo.

Sur le marché des changes, les monnaies liées aux matières premières, comme les dollars canadien, australien et néo-zélandais reculent. Le dollar américain, lui, recule légèrement face aux autres grandes devises, dont l'euro, qui se traite autour de 1,0895 dollar.

(Alistair Smout, Marc Angrand pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)