Par David Jones et Silke Koltrowitz

En dépit des problèmes dans le sud de l'Europe et des restrictions budgétaires sur le continent, Nestlé reste optimiste et maintient sa prévision d'une croissance comprise entre 5% et 6%.

"Les marchés développés sont confrontés à certains problèmes mais, grâce aux pays émergents, la croissance mondiale est là", a déclaré le directeur général de Nestlé, Paul Bulcke, lors d'une interview accordée à Reuters au siège du groupe à Vevey (Suisse).

Il juge "encourageantes" les prévisions d'une croissance mondiale de 3% à 4% et estime que si la croissance est plus faible en Europe de l'Ouest, certains segments du marché comme les compléments alimentaires pour les personnes âgées ou les capsules de café (Nespresso) ont de solides perspectives de progression.

"Je suis un optimiste de nature (...) Il y a toujours des opportunités, même s'il y a des turbulences ici ou là", a-t-il ajouté.

Interrogé sur les intentions du groupe suisse concernant L'Oréal et la participation de 31% de l'héritière du groupe, Liliane Bettencourt, Paul Bulcke a affirmé qu'il n'y avait pas de plans pour changer le statu-quo existant.

Nestlé et la famille Bettencourt sont liés par un pacte d'actionnaires qui court jusqu'en 2014. Si la famille décidait de vendre ses parts, elle devrait le faire en priorité à Nestlé, qui s'est engagé au statu quo du vivant de Liliane Bettencourt (87 ans) et pendant une durée de six mois après sa disparition.

Nestlé dispose d'un véritable trésor de guerre depuis la vente, pour 28 milliards de dollars, de sa participation dans Alcon. Mais le groupe semble privilégier, jusqu'ici, les programme de rachat d'actions.

Version française Pascal Schmuck, édité par Pascale Denis