Le groupe table désormais sur une croissance organique de 8%, alors que lors de la présentation semestrielle, Nestlé prévoyait un taux "au moins aussi élevé que celui de 2007", soit 7,4%.

L'entreprise en a profité pour réitérer sa confiance dans son modèle qui anticipe une croissance organique entre 5% et 6%, combinée avec une amélioration annuelle de la marge à taux de change constants.

Les marchés saluent la santé du numéro un mondial de la production de denrées alimentaires, le titre bondissant vers 8h30 GMT de 5,4% et portant l'indice suisse des valeurs vedettes.

"Wow! Croissance organique meilleure que prévu, prévisions 2008 revues à la hausse et objectifs à long terme confirmés. Nous pensons qu'il y a d'autres titres que Nestlé qui vont souffrir de la récession", souligne Jon Cox chez Kepler Capital Markets.

La croissance organique s'est améliorée à 8,9%, dont 3,4% en croissance interne réelle (real internal growth, RIG), alors que les analystes en attendaient 8,2% en moyenne.

Nestlé a tiré parti de la vigueur des marchés émergents qui ont affiché une croissance organique de plus de 16% lors de la période sous revue. Ils devancent les Amériques (+9,5%) et l'Europe (+5,4%).

Si les acquisitions, Novartis Medical Nutrition et Gerber notamment, ont impacté positivement les ventes à raison de 2,5% et les augmentations de prix pour 5,5%, les effets de change les ont en revanche amputées de 8%. Les marchés avaient anticipé un effet négatif de 7,5%.

Au final, le groupe suisse a accru son chiffre d'affaires de 2,7 milliards de francs à 81,36 milliards. Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de 81,07 milliards.

Au niveau des divisions, le segment Waters n'a toujours pas redressé la barre, se signalant par une performance négative de 1% pour la croissance organique et -3,2% pour la croissance interne réelle.

Le groupe a en outre utilisé le produit de la vente d'une participation de 24,85% dans Alcon, soit 10,4 milliards de dollars, afin de réduire son exposition au marché des billets de trésorerie.

Roddy Child-Villiers, chargé des relations avec les investisseurs, a toutefois ajouté que la direction parvenait encore à emprunter en-dessous des taux du marché.

Quant au programme de rachat d'actions, Nestlé s'engage à le poursuivre au rythme accéléré annoncé en août 2008.

Les analystes saluent la performance. "Merci Nestlé d'avoir renvoyé les esprits chagrins à leurs chères études", s'enthousiasme l'équipe de la banque Wegelin.