A la suite d'un débat au sein de sa direction, le syndicat a décidé de participer à une dernière tentative de parvenir à un accord, a dit son président Jörg Hofmann au cours d'une conférence de presse à Francfort.

Si aucun accord n'est conclu d'ici samedi midi, IG Metall appellera à des grèves de 24 heures.

"L'issue des discussions reste incertaine", a dit Jörg Hofmann.

Les points de vue sur ce qu'est une juste rémunération se sont éloignés au cours des quatre précédentes séances de négociations, a-t-il ajouté.

Les négociations se déroulent dans un premier temps au niveau régional et celles qui ont été organisées dans le Bade-Wurtemberg, premier Land engagé dans ce processus, ont échoué mercredi soir.

Elles doivent reprendre ce vendredi soir dans cet Etat où se trouvent notamment les sièges des constructeurs automobiles Daimler et Porsche et des équipementiers Bosch et Mahle.

Alors que l'Allemagne connaît sa plus forte croissance économique depuis six ans et un niveau d'emploi record, IG Metall réclame 6% de hausse de salaire pour 3,9 millions d'employés des secteurs de la métallurgie et de l'ingénierie.

Il demande aussi le droit de passer pendant deux ans à la semaine de 28 heures pour les employés désireux de s'occuper de leurs enfants ou de parents âgés ou malades.

Le patronat rejette cette dernière revendication, à moins qu'il puisse de son côté augmenter temporairement le temps de travail quand il le juge nécessaire. Il propose une revalorisation salariale de 2% et une prime de 200 euros.

Des arrêts de travail ont déjà eu lieu cette semaine dans des usines de BMW et d'Audi, qui s'efforcent maintenant de rattraper les retards de production.

Verdi, deuxième syndicat d'Allemagne derrière IG Metall, implanté pour sa part dans le secteur tertiaire, devrait faire connaître ses revendications salariales le 8 février.

A eux deux, IG Metall et Verdi représentent environ 15% des travailleurs allemands et les accords qu'ils concluent sont généralement respectés dans l'ensemble des secteurs d'activité.

(Avec Irene Preisinger et Jan Schwartz, Bertrand Boucey pour le service français, édité par Juliette Rouillon)

par Edward Taylor et Ilona Wissenbach

Valeurs citées dans l'article : Bayerische Motoren Werke, Audi AG, Daimler, Volkswagen, Porsche