La banque française, filiale du groupe BPCE (Banque populaire-Caisse d'épargne), fait savoir dans un communiqué que Jérôme Cazes est remplacé avec effet immédiat par Jean-Marc Pillu, qui était jusqu'à présent directeur financier du groupe Mornay.

Natixis indique aussi qu'un nouveau plan stratégique sera présenté par la Coface "dans les semaines qui viennent", sans donner plus de détail sur le calendrier.

"Jean-Marc Pillu assurera la nouvelle phase de développement de Coface dans le cadre d'une stratégie qu'il va proposer dans les semaines qui viennent", souligne la banque.

"Il y avait une divergence de vues sur la stratégie de la Coface menée par l'ancien directeur général", a précisé à Reuters une porte-parole de Natixis.

La Coface, qui a redressé ses comptes en 2010, mène depuis février une réflexion stratégique sur son avenir au sein du groupe BPCE. Plusieurs pistes sont envisagées comme celui d'un retour partiel en Bourse.

Certains analystes, comme Oddo Securities, valorisent la filiale de Natixis à quelque 1,3 milliard d'euros.

La Coface avait été cotée en Bourse entre 1999 et 2002.

Des sources proches du dossier évoquaient aussi au printemps l'hypothèse d'une cession de la Coface avec l'implication de la Caisse des dépôts.

Natixis a par ailleurs annoncé vendredi soir avoir accéléré le remboursement des aides reçues de sa maison-mère au plus fort de la crise financière en décembre 2008 et dans la première moitié de 2009.

La banque indique avoir racheté pour 1,35 milliard d'euros de titres de dette super subordonnée détenus précédemment par sa maison-mère BPCE.

Cette aide s'inscrivait dans le cadre du plan de soutien de l'Etat français au secteur bancaire. Natixis, qui ne pouvait pas directement bénéficier de ce plan de soutien, avait reçu des aides par l'intermédiaire des Caisses d'épargne et des Banques populaires.

Les 1.350 millions d'euros de titres rachetés concernent 1.150 millions d'euros de titres émis en décembre 2008 et 200 millions de titres émis en juin 2009.

"Ce rachat anticipé complémentaire permet d'éviter une majoration de la prime de remboursement de 12,6 millions d'euros à compter du 11 décembre 2010", précise Natixis.

Matthieu Protard, édité par Benjamin Mallet