Sur fond de valorisations devenues tendues, le marché parvient à absorber plusieurs éléments qui auraient pu justifier une consolidation plus marquée. Parmi ces différents éléments, Natixis Wealth Management en a identifié trois. Premier élément : les erreurs de pilotage, de communication ou de crédibilité des banques centrales, qui tentent d'ancrer un scénario de hausse ponctuelle des prix, mais pas d'inflation.

Deuxième élément : la fin du soutien étatique sans contrepartie. Le FMI incite désormais à utiliser le levier des taxes afin de financer les programmes de relance. Le prochain plan américain de modernisation des infrastructures sera financé par une remontée significative de l'impôt, avec des implications qui vont aller au-delà des seules frontières américaines.

Troisième élément : les changements de discours autour du Covid-19. Après le succès des premières campagnes massives de vaccination dans certains pays, les questions des nouveaux variants, des taux insuffisants de vaccination - ne permettant pas d'immunité collective - et la nécessité de mettre en place des plans réguliers de vaccination et de confinements partiels perturberont durablement certaines chaînes de production.

Dans ce contexte, Natixis Wealth Management s'est recentré mi-avril sur des modèles de sociétés plus résistants, puis a cédé sa surexposition aux actifs risqués.

Sa stratégie consiste à diversifier au maximum les portefeuilles en conservant, dans ses gestions collectives, sa préférence historique pour les valeurs de croissance dans le domaine du luxe ou de la santé. Natixis Wealth Management revient également sur des secteurs liés à la consommation comme l'automobile ou les boissons, amenés à bénéficier des perspectives de réouverture des économies.