Evoquant le risque de plus en plus grand de voir le gouvernement échouer à stabiliser les finances publiques sans passer par la case restructuration, l'agence de notation a fait tomber la note à Caa1 contre B1 auparavant.

La perspective de cette nouvelle note est négative, signe qu'un autre abaissement est probable à court ou moyen terme.

"La première raison de l'abaissement d'aujourd'hui, c'est qu'il est de plus en plus probable que la Grèce échoue dans ses efforts de stabilisation de ses ratios d'endettement dans le cadre fixé dans les derniers projets budgétaires en date", a expliqué Moody's dans le communiqué accompagnant son annonce.

Moody's a également invoqué l'hypothèse selon elle de plus en plus probable de voir l'Union européenne, la Banque centrale européenne et le Fonds monétaire international exiger, dans une certaine mesure, une participation du secteur privé en cas de restructuration en contrepartie de leur soutien financier.

"Mis bout à bout, ces risques impliquent une probabilité de défaut d'au moins 50%", a encore estimé Moody's.

L'annonce de Moody's a semé la consternation à Athènes où le gouvernement tente de rassurer les marchés à la fois sur ses capacités et sur sa volonté de remettre de l'ordre dans les finances publiques grecques.

"(L'abaissement) est influencé par des rumeurs diffusées dans les médias et ignore les engagements pris par le gouvernement grec afin d'atteindre ses objectifs budgétaires pour 2011 et d'accélérer les privatisations", déclare le ministère des Finances dans un communiqué.

Walter Brandimarte et Ingrid Melander, Nicolas Delame pour le service français