LONDRES, 17 janvier (Reuters) - Les dirigeants de la zone euro doivent faire davantage d'efforts pour que baissent les taux de financement de l'Italie, déclare le président du Conseil italien Mario Monti dans une interview que publie mardi le Financial Times.

Mario Monti exhorte l'Allemagne, important créancier de l'Italie, à comprendre qu'il est "dans son propre intérêt" de contribuer à abaisser les taux d'emprunt de l'Italie et d'autres pays fortement endettés.

L'Italie a vu sa note dégradée de deux crans vendredi dernier par l'agence Standard & Poor's.

Monti, qui a mis en oeuvre des mesures d'austérité budgétaire et des réformes structurelles destinées à rendre l'économie plus compétitive pour faire repartir la croissance, invite les créanciers de la zone euro à reconnaître les progrès réalisés par Rome en la matière.

Il a dit souhaiter une "amélioration visible" du taux de financement à dix ans de l'Italie, actuellement d'environ 7%, ce qui est considéré par beaucoup comme insoutenable pour une économie que grève une dette souveraine équivalant à 120% du PIB.

"Si l'on ne reconnaît pas le mouvement énergique engagé vers la discipline et la stabilité, il faut craindre de fortes répercussions dans les pays qui sont soumis à un énorme effort de discipline", déclare Monti dans l'interview. (Stephen Mangan; Eric Faye pour le service français)