Berne (awp/ats) - Moins de migrants ont suivi un préapprentissage d'intégration, en partie à cause de la pandémie. Au total, 837 jeunes y ont participé en 2020-2021, contre 867 un an plus tôt. Environ 60% ont ensuite pu démarrer un apprentissage.

L'an dernier, 722 personnes ont terminé la 3ème édition du programme pilote de préapprentissage d'intégration (PAI), contre 737 lors de l'édition précédente, indique lundi le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM). Le taux d'interruption de 14% est comparable à celui de la formation professionnelle initiale.

Le PAI prépare les participants en un an à l'accès à une formation professionnelle initiale. A l'issue du programme, 491 personnes ont commencé un apprentissage aboutissant à une attestation fédérale de formation professionnelle ou à un certificat fédéral de capacité. Elles étaient 514 lors de l'édition précédente.

La participation en léger recul s'explique probablement par la situation sanitaire, selon le SEM. Mais aussi et surtout en raison du nombre relativement faible des demandes d'asile déposées ces dernières années. L'effectif des participants au PAI devrait donc temporairement baisser au cours des prochaines éditions, selon lui.

Lancé en 2018, le PAI s'adressait dans un premier temps aux réfugiés et aux personnes admises à titre provisoire. Mais afin de "mieux exploiter le potentiel offert par la main-d'œuvre présente en Suisse", il a été étendu dès 2019 aux personnes en provenance de l'UE, de l'AELE ou d'Etats tiers arrivées tardivement en Suisse lors du regroupement familial et souvent avec une formation lacunaire.

Ainsi, pour la première fois, la nouvelle mouture dite PAI+, qui a démarré en août dernier, inclut des migrants qui ne relèvent pas du domaine de l'asile. Il s'agit généralement de jeunes âgés de 16 à 25 ans sans diplôme du niveau secondaire II, originaires d'un pays de l'UE, de l'AELE ou d'un État tiers, précise le SEM.

En décembre 2021, les parlementaires ont décidé de rendre permanent ce soutien aux jeunes étrangers, soit au-delà de la phase pilote qui s'achèvera à l'été 2024. Le SEM est chargé de préparer d'ici à l'automne prochain les bases nécessaires pour assurer la continuité du programme.

ats/fr