Evangelos Vénizélos, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères a participé au Conseil des Affaires étrangères de l'Union européenne qui a eu lieu lundi 16 décembre 2013 à Bruxelles.

Les prochaines étapes à franchir à l'issue de l'accord conclu à Genève sur le programme nucléaire de l'Iran, la situation en Syrie, au Liban et au Moyen-Orient par rapport au processus de paix ont été les questions qui ont dominé la séance du matin.
Lors de son intervention, M. Vénizélos a évoqué plus particulièrement la situation au Liban qui subit les conséquences dramatiques de la guerre et de la crise humanitaire en Syrie et a demandé à l'Union européenne d'élaborer une stratégie concrète et pratique en vue de faciliter et de parachever les processus liés à la désignation du nouveau gouvernement libanais, tout en soulignant que la stabilité du pays et de la région ne pourrait être assurée que par la mise en place d'un gouvernement.

Par la suite, ont été abordées des questions liées au Partenariat oriental sur la base de ce qui s'est passé lors de la réunion au Sommet à Vilnius et de ce qui en a suivi, en mettant l'accent sur les derniers développements en Ukraine.

Au cours du déjeuner, s'est tenue la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne avec M. Sergey Lavrov, ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie. L'agenda de la réunion a porté sur toutes les questions d'intérêt européen et bilatéral, allant de la lutte contre le terrorisme et la gestion des flux migratoires jusqu'à la protection des droits de l'homme et de la libéralisation des visas jusqu'aux questions énergétiques, en fonction des derniers communiqués de la Commission européenne sur le gazoduc prévu South Stream. La question de l'Ukraine a dominé dans une large partie les discussions ainsi que l'avenir du Partenariat oriental et d'autres accords conclus entre l'UE et d'autres pays.

Lors de son intervention au cours du déjeuner, M. Vénizélos s'est référé à la question majeure à laquelle est confrontée l'Ukraine pour ce qui est de ses besoins financiers, tout en signalant que la question n'est pas seulement liée à la Russie ou à l'Union européenne, mais aussi à l'éventuel rôle du FMI. Par conséquent, cette nécessité de répondre aux besoins financiers du pays peut avoir des conséquences politiques et économiques internationales très graves. 

Il a également évoqué la nécessité d'établir une coopération encore plus efficace entre l'UE et la Russie dans le domaine de la lutte contre les conséquences humanitaires de la crise en Syrie, en citant comme exemple la protection des populations, des monuments, des établissements et des institutions chrétiens.

Lors de la séance de l'après-midi, le Conseil des Affaires étrangères de l'UE s'est penché sur les questions des Balkans occidentaux. Lors de  son intervention, M. Vénizélos, en vue de la Présidence hellénique du Conseil de l'UE, a souligné l'importance que revêtait l'ouverture des négociations d'adhésion avec la Serbie, car une telle évolution pourrait faciliter et accélérer le dialogue entre Belgrade et Pristina ainsi qu'assurer la perspective européenne pour la Serbie et le Kosovo.

M. Vénizélos a réitéré que la perspective européenne de l'Albanie constituait un choix stratégique pour la Grèce, dans le cadre du partenariat des deux pays, auquel il a eu l'occasion de se référer lors de sa récente visite à Tirana.

Enfin, en évoquant la question de l'Ancienne République yougoslave de Macédoine, M.  Vénizélos a présenté les positions de la Grèce dans le même esprit que sa présentation récente lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN. La question de l'ARYM sera débattue de manière plus approfondie au Conseil Affaires générales (Bruxelles, 17/12/2013) lors duquel Evangelos Vénizélos, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères représentera la Grèce.

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